Report de la Lez et prolongation des primes Renolution : promesse tenue !

Nous sommes le 4 octobre et à Bruxelles, les néerlandophones n’ont toujours pas de majorité à Bruxelles.

Face à ce blocage politique, mais nous avons refusé l’inaction.

Les urgences à traiter sont nombreuses, et nous avons donc décidé de passer par la voie législative pour régler les plus urgentes.

C’est pourquoi, en séance plénière de ce jour, nous avons voté deux textes importants : le report de la zone à basse émission et la continuité de l’octroi de primes Rénolution.

À Bruxelles, 60 % des émissions directes proviennent du chauffage des bâtiments, et il n’était pas question pour nous de pénaliser les comportements vertueux de ceux qui comptaient sur cette prime en ayant engagé leurs travaux de rénovation.

Pour rappel, l’actuel gouvernement bruxellois a annoncé en juillet dernier de ne plus autoriser, à partir du 16 août dernier, l’introduction de nouvelles demandes de primes. La situation actuelle a suscité une réelle inquiétude parmi les ménages qui comptaient sur ces aides pour financer leurs travaux. Il était donc important pour notre groupe qu’il y ait un respect de la parole donnée et qu’un signal soit envoyé à tous les Bruxellois : « Continuez à isoler, on vous soutient. »

Le vote à l’unanimité de notre texte en commission est un signal important de continuité de l’Etat et de responsabilité.

Nous continuerons à avoir les objectifs les plus ambitieux en termes de transition énergétique, mais nous ne laisserons personne de côté.

C’est pourquoi nous avons aussi voté aujourd’hui le report de deux ans de la LEZ, la zone à basse émission.

J’entends les critiques et les craintes de certains. Je veux y répondre directement :

1/ Ce n’est pas un cas isolé en Belgique. La Wallonie, sous l’impulsion d’une ministre Écolo, et la Flandre ont aussi décidé de donner plus de temps aux automobilistes pour amorcer ces changements. Ne plus enclaver Bruxelles est un objectif clair des signataires de cette proposition.

2/ Certains craignent que le report de deux ans du jalon 2025 puisse nous empêcher d’atteindre notre objectif de réduction de 47% d’ici 2030. Cependant, ce n’est qu’un report de deux ans et il existe de nombreux leviers pour réussir la transition énergétique. Nous sommes pleinement mobilisés pour atteindre les objectifs climatiques tout en créant davantage de soutien au sein de la population.

3/ Il fallait concilier objectifs environnementaux et sociaux. Rappelons que la Région de Bruxelles-Capitale est la région ayant le taux de pauvreté le plus élevé (37,6 %). Pour de nombreux ménages dont le budget est déjà serré en raison des coûts de la vie élevés dans la Région, l’achat d’un véhicule respectant le prochain jalon de la LEZ constitue un investissement difficile à réaliser. Cette situation est d’autant plus complexe pour les familles qui dépendent de leur voiture pour se rendre au travail, particulièrement celles qui vivent dans les zones périphériques mal desservies par les transports en commun.

4/ La transition vers les voitures électriques n’est pas prête. Notre Région est encore très loin de pouvoir répondre à ses objectifs en matière de bornes de recharge. Afin de soutenir la transition vers des véhicules moins polluants, le Gouvernement bruxellois s’est engagé à déployer 22.000 points de recharge (soit 11.000 bornes) pour véhicules électriques à l’horizon 2035. Comme le rappelait Sibelga, il n’y avait que 400 points de charge en 2021 à Bruxelles. L’objectif est d’atteindre 4000 points de recharge d’ici la fin 2024[1]. D’ici la fin de cette année, on atteindrait donc moins de 20% de l’objectif fixé alors que l’interdiction de certains véhicules est prévue pour le 1er janvier 2025[2].

Ce n’est donc ni l’idéologie ni l’électoralisme mais bien la bonne gestion et la rationalité qui nous ont mené à prendre cette décision.

La transition est un impératif, mais elle ne se fera pas contre les citoyens, ni de manière dogmatique.

C’est cette philosophie qui nous a conduits à ces deux votes aujourd’hui avec nos partenaires du PS et d’Engagés et le VLD. Je suis ravi aussi de voir d’autres choisir de voter notre texte.

Si vous avez des questions sur ces deux sujets ou sur autre chose, n’hésitez jamais à me contacter !

Notre programme est clair : Good Move c’est stop !

Invité de la matinale de Bel RTL, j’ai rappellé la position du MR concernant Good Move : c’est stop. Les Bruxellois et les Bruxelloises ont élu le MR premier parti à Bruxelles. Ce choix est synonyme d’une chose: ils veulent une politique différente du passé.

Après 20 ans d’opposition, le MR veut donner une nouvelle impulsion à la Région bruxelloise.

Formation du Gouvernement : quésaco ?

Il est urgent d’avoir un Gouvernement. Les Bruxellois veulent des mesures pour notamment régler le déficit de 2 milliards (sur un budget de 7-8 milliards).  Les navetteurs de la Gare du Midi attendent des transformations et une sécurité accrue. Les commerçants rue de Brabant attendent une amélioration de la propreté.

Pour rappel, la majorité francophone est formée et sera constituée du MR, du PS et des Engagés. La majorité francophone est dans l’attente depuis début aout de la majorité néerlandophone qui tarde à venir. Cette situation est notamment dû au fait qu’un parti, « Team Fouad Ahidar », a récolté énormément de voix de la part des électeurs francophones alors qu’il est catégorisé comme parti néerlandophone. Pour régler à ce problème de poids des néerlandophones, j’opte pour des listes bilingues. « Lorsque vous regardez les élections communales, presque tous les partis, dans chaque commune bruxelloise, ont opté pour des listes bilingues. Faire le même à la Région permettrait de résoudre ce problème« .

Enfin, concernant le choix de Madame Van Den Brandt à se retirer de son rôle de formatrice côté néerlandophone, j’appelle à la responsabilité. « Le MR ne partage pas du tout le même programme que Groen. Mais nous sommes des personnes de responsabilité, et c’est autour de la table que vous trouvez des compromis. Nous avons tous des différences. Lorsque vous faites un Gouvernement, vous devez dépasser les clivages , pas vos différences. »

Interview à retrouver ici.

Audi Forest : je prends les devants

J’ai rencontré la direction d’Audi pour discuter de l’avenir du site de Forest et du futur économique.

« C’est le second contact que j’ai avec eux. J’ai voulu m’informer, car un jour ou l’autre ce gouvernement sera en place et il faudra être prêt. C’est un peu inconfortable depuis mon rôle actuel, mais je ne peux pas attendre d’y être pour commencer à bouger. »

David Leisterh indique aussi qu’il est sollicité par une kyrielle d’acteurs pleins de bonnes intentions et de propositions pour le devenir du site. « Je dois parfois rappeler aux gens que la Région n’est pas propriétaire du terrain. En revanche, je peux servir de courroie de transmission pour aider ceux qui n’ont pas un contact direct avec Audi. Pour jouer les facilitateurs, je suis plus que disponible. »

Article complet de L’Echo.

Watermael-Boitsfort : finances au top, attractivité de la place Keym, quid des jeunes. Le point sur la commune.

Retour sur le débat des têtes de liste pour Watermael-Boitsfort en vue des élections communales du 13 octobre. Débat à retrouver ici.

Des finances en bonne santé

Le MR a sous ses compétences l’échevinat des finances depuis plusieurs années. Venant d’être déposé, le budget présente un boni de 1 million. Watermael-Boitsfort est aujourd’hui une des communes les mieux gérées. En matière de budget, sur les 19 communes bruxelloises, 14 sont en difficulté bugdétaire. A contrario de Watermael-Boitsfort qui est une des mieux gérées. Lorsqu’un projet est présenté, derrière la commune peut se permettre financièrement de le lancer.

Pas de nouvelles constructions au Chant des Cailles ni à Tritomas

MRGM-Engagés n’est pas favorable à de nouvelles constructions au Chant des Cailles. Pareil pour l’espace Tritomas où la Région veut, à nouveau, imposer des constructions à Watermael-Boitsfort. Il existe suffisamment de terrain qui ont déjà été construits, qu’il existe suffisamment de logements qui doivent être rénovés. Nous estimons que l’effort de la commune a déjà été fait.  La commune doit être entendu à la Région, avoir un leader fort.

Malheureusement je constate que, comme par hasard, des containers ont été installés pile à l’endroit où la commune s’oppose à ce projet de constructions. Bruxelles dispose malheureusement de peu d’espaces verts. Il serait regrettable de les diminuer davantage. Par ailleurs, je ne pense pas que la construction de 70 logements régleront la problématique du logement dans la capitale.

Place Keym et galerie : nouvelle attractivité

En continuité avec la problématique précédente où la Région impose ses décisions, nous regrettons son choix de nous interdire un « tourne-à-droite » à la Place Keym. Les Boitsfortois méritent une mobilité fluide.
Enfin, pour avoir une place Keym vivante, il était également important de régler la question du bail emphytéotique dans la galerie. Par le passé, trop de baux de commerces n’étaient plus renouvelés. Grâce à notre échevin Jean-François de Le Hoye, progressivement, on voit apparaître déjà un ou deux nouveaux commerces. C’est très important parce que l’un n’ira pas sans l’autre. Il faut une galerie qui est prospère, avec une nouvelle place Keym.

Une commune aussi pour les jeunes

Deux éléments. Premièrement, il existe dans la commune énormément d’activités (parc sportif, centre culturel, etc.). Toutefois, ces dernières sont trop méconnues des jeunes. Il faut améliorer la communication.
Deuxièmement, je trouve que la commune a tendance à être un peu trop calme. Je suis demandeurs de davantage de festivités, dans le respect des habitants bien entendu. Lors d’un concert, d’une diffusion d’un match, l’évènement affiche régulièrement complet. Les habitants sont demandeurs de tels festivités.

En parallèle, en tant que Président de CPAS, j’ai vu ces dernières années de plus en plus de jeunes qui venaient frapper à la porte du CPAS. Je remercie la commune de nous avoir soutenu financièrement au niveau du CPAS depuis de nombreuses années. Pouvoir répondre au mieux à ces jeunes, financer leurs études très souvent et s’assurer qu’ils puissent trouver un emploi par après. On doit être attentif à ça. Watermael-Boitsfort n’est pas une commune que riche. En réalité, il y a beaucoup de difficultés qu’il faut pouvoir entendre.

 

« J’appelle à la responsabilité. Reprenons les négociations tout de suite »

Pour rappel, ce vendredi, la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt démissionne de son poste. Dans Le Soir, j’ai appelé tout le monde à prendre ses responsabilités ». J’invite également les partis flamands à envisager la participation de la N-VA aux discussions.

La formatrice néerlandophone, Elke Van den Brandt, a claqué la porte des discussions vendredi, et avec elle, les verts flamands. La présumée coalition bruxelloise se disloque ? Tout est par terre ?

Non. Les partenaires francophones, le PS, les Engagés, sont là, avec nous ; on est prêts depuis juillet, on va reprendre. Mais il reste, bien sûr, les Flamands… Avant cela, je voudrais dire ceci : comme vous le savez, c’est aujourd’hui la rentrée parlementaire à Bruxelles : 89 députés sont à pied d’œuvre et, légitimement, ils ont envie de prendre la place qui est la leur… Alors là, attention aux décisions qui pourraient être prises dans une série de domaines avec des majorités multiples sans qu’un gouvernement puisse recadrer les choses, maîtriser la situation.

 

Vous voulez dire que le parlement, s’il est livré à lui-même, sans une majorité gouvernementale qui maîtrise la situation, pourrait, à la faveur de majorités de circonstance, légiférer non seulement sur les zones de basses émissions, mais pourquoi pas aussi sur le plan Good Move, qui pourrait y passer, et d’autres choses ?

Bien sûr. Et cela plaide, vous l’aurez compris, pour une reprise rapide des négociations, sans attendre les communales. Registre motivations, ajoutez – et ce n’est pas un détail – la nécessité de s’attaquer aux graves déficits régionaux : 2 milliards d’euros, sur un budget de 7 milliards, c’est gigantesque. Il y a aussi la nécessité de gérer la crise chez Audi : les travailleurs ne comprendraient pas. Je pense par ailleurs aux problèmes de sécurité à Bruxelles, au dossier « gare du Midi »… Bref, on voit bien qu’on ne peut pas attendre. Et, avec le blocage que nous connaissons du côté flamand, je mets en garde aussi contre une possible crise institutionnelle. Donc, non, nous ne pouvons pas temporiser jusqu’aux communales. J’appelle tout le monde à prendre ses responsabilités, à travailler à la constitution d’une coalition gouvernementale. Les partis francophones sont prêts, et j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi ce n’est pas le cas côté néerlandophone après tout ce temps. Peut-être faut-il désigner un conciliateur parmi eux pour tenter de sortir de la difficulté. J’ai pris quelques contacts ces dernières heures, nous verrons.

Report de la prochaine norme Lez et prolongation des primes Renolution

Le MR, avec Les Engagés et le PS, les partis qui négocient un nouveau gouvernement bruxellois du côté francophone, veulent présenter une proposition au Parlement bruxellois qui reporterait l’introduction de la norme d’émissions plus stricte de la zone à faibles émissions (LEZ) de début 2025 à début 2027. Les trois partis cherchent également une solution à la question de la prime Renolution suspendue, la prime qui permet aux résidents bruxellois de récupérer une partie du coût de leurs travaux de rénovation et d’économie d’énergie.

LEZ : reporter l’exclusion des véhicules Euro 5 à 2027

En ce qui concerne la zone à faibles émissions, nous voulons reporter l’introduction de la norme d’émissions plus stricte de janvier 2025 à début 2027. Cette norme d’émission plus stricte comprend une interdiction des véhicules Diesel EURO 5, ce qui exclurait un grand nombre de voitures Diesel. « Le 1er janvier 2025, c’est demain« , affirment les trois partis.

Ils soulignent que la LEZ a déjà permis de renouveler le parc automobile et d’améliorer la qualité de l’air, mais que toutes les personnes possédant un véhicule EURO 5 n’ont pas encore pu acheter un nouveau véhicule. Le report permettrait à ces personnes de « s’adapter à la phase suivante à un rythme réaliste« . Selon les trois partis, il s’agit d’une « approche pragmatique« .

Payer les demandes de primes Rénolution

En ce qui concerne les primes à la rénovation, on a appris l’été dernier que les primes pour les interventions à haut rendement énergétique étaient épuisées. C’est pourquoi les primes ont également été suspendues depuis le 16 août. Cette décision a suscité beaucoup de critiques et d’inquiétudes parmi les Bruxellois en rénovation et le secteur de la construction.

Afin d’apaiser ces inquiétudes, on propose que toutes les demandes de primes pour des travaux dont la facture finale est payée d’ici fin 2024 soient éligibles et ce, aux mêmes conditions qu’avant la suspension. Ces demandes pourront également toujours être introduites et traitées en 2025, conformément à la réglementation qui prévoit que l’introduction de la demande doit se faire dans les 12 mois suivant l’exécution des travaux.

Il est important que le gouvernement bruxellois respecte la parole donnée. « Les personnes qui ont entamé des travaux de rénovation dans l’espoir légitime de recevoir une prime doivent y avoir droit. C’est une question de confiance« , peut-on lire. En outre, le système de primes lui-même devra « évoluer« .

Ce faisant, il appartient au futur gouvernement bruxellois d’en préciser au plus vite les modalités afin que les Bruxellois « puissent entamer ou poursuivre leurs travaux de rénovation en toute sérénité« .

Un Gouvernement rapide pour des décisions efficaces

Invité sur La Première, j’ai rappelé à quel point il est important de former rapidement un Gouvernement. En effet, les nombreuses consultations avec la société civile durant plusieurs mois et particulièrement avec les acteurs des finances bruxelloises durant 2 semaines montrent l’urgence de politiques ambitieuses. Le déficit actuel était de 1,4 milliards pour un budget de 7 milliards. Si les choses restent en l’état, le déficit monterait à 2,4 milliards pour 2025, soit plus de 1 milliard.

Réunion avec la quasi totalité des partis de la majorité

Pour la première fois, la quasi-totalité des partis qui formeront le prochain Gouvernement bruxellois se sont réunis (il manque encore un parti pour compléter la majorité néerlandophone). Le mot d’ordre a été le suivant : l’urgence de former un Gouvernement. Du côté francophone : MR, PS, Les Engagés. Du côté néerlandophone : Groen, Vooruit, Open VLD. Le parti manquant sera probablement le CD&V pour compléter la majorité néerlandophone.

La dynamique actuelle vise à comprendre et dresser la situation budgétaire afin de tous s’aligner. La prise de décision est remise à plus tard, lorsque la majorité sera réellement complète.

Élections communales : important d’avoir une politique complète

Nous souhaitons doubler le nombre de majorité dans laquelle le MR est présent (six actuellement). En outre, pour des politiques réellement efficaces, il ne suffit pas de gagner qu’en juin pour les régionales mais également en octobre pour les communales. C’est comme en France, vous pouvez gagner la présidentielle du mois de mai, mais, si vous ne gagnez pas les législatives du mois de juin, c’est compliqué. C’est identique à Bruxelles.

Interview complète à retrouver ici. 

« Un Gouvernement le plus rapidement possible »

J’étais l’invité politique de RTL ce 11 juin.

Dans l’opposition depuis 20 ans à Bruxelles, le MR a remporté les élections ce 9 juin. Les libéraux sont amenés à former un Gouvernement avec des partis dont on avait un avis négatif au vu de leurs décisions durant les précédentes années au Gouvernement.

Finances : des efforts à fournir

« C’est pratiquement ça qui monopolise mon esprit en permanence. Il manque 1,4 milliards. La note de Bruxelles a été dégradée. Par conséquent, on emprunte à un taux plus élevé. Il faudra faire des efforts pour avoir une neutralité budgétaire. On va prendre des mesures qui ne seront pas simple. Mais avec responsabilité, on va y arriver. J’espère avoir un Gouvernement le plus rapidement possible. Autrement, les finances bruxelloises se dégraderont encore et par conséquent, la note attribuée par Standard & Poors – organisme qui analyse les finances – le sera également. »

Éviter le communautarisme et Good Move

À Bruxelles, le communautarisme est un vrai danger. C’est pourquoi, il faut éviter une majorité avec le parti « Team Fouad Ahidar » puisque ce dernier en fait son fer de bataille. En outre,  les 100.000 personnes qui ont voté pour le MR nous ont donné un mandat fort. Il faut un plan de mobilité à Bruxelles, et cela ne sera pas Good Move.

 

Retrouvez l’émission complète ici. 

« J’ai le rôle de formation le plus difficile du pays »

Pourquoi ces négociations bruxelloises sont-elles si compliquées ?

La situation politique amène des partis aux visions différentes à devoir s’entendre. Ce qui n’a pas souvent été le cas dans le passé, singulièrement à Bruxelles. Tout ça dans un contexte budgétaire extrêmement compliqué. Et donc la confiance et la volonté de travailler ensemble prennent du temps à se construire.

A quel point le contexte budgétaire pèse sur le processus ?

On rentre dans une période où tous les gouvernements, et le bruxellois tout particulièrement parce que la situation est vraiment dramatique, vont devoir constamment avoir leur budget dans le viseur. On va avoir du mal à avancer à l’œil sans vérifier que chaque euro investi est un euro correctement investi. On ne peut pas rester à ce niveau-là d’endettement à Bruxelles. A politique inchangée, on sera à 2,4 milliards de déficit en 2025.

L’opposition estime que PS et MR attendent les élections communales pour former ce gouvernement.

Si ce n’était que moi, ça serait fait demain matin. Je suis de nature pressée et, quand je vois l’urgence qui est celle qu’on a, on ne peut pas se permettre d’attendre. Je n’ai pas prévu de vacances. Et on peut travailler tous les jours jusqu’au 13 octobre. Je n’ai pas du tout le scrutin communal en tête. Peut-être que ça anime d’autres personnes, mais moi pas du tout. Et je sais que l’Europe attend qu’on lui ramène un budget pour le 20 septembre. J’estime qu’il faut qu’on puisse le faire. Mais pour ça, tout le monde doit se mettre autour de la table.

Votre phrase dans L’Echo : « Bruxelles a trop longtemps été gérée uniquement avec celles et ceux qui y vivent » a fait beaucoup réagir. C’est une maladresse ?

Je reconnais que ça peut évidemment interpeller, mais quand on lit l’interview, on voit dans quel contexte j’ai dit ça. Oui, c’est vrai que Bruxelles a peut-être été trop longtemps négligée par les autres qui font la Belgique et qui ont besoin de Bruxelles et dont Bruxelles a aussi besoin. Prenons un exemple : ici la SFPI qui est un des bras financiers du fédéral vient d’investir presque 1 milliard pour rénover une grosse partie du quartier européen. C’est super pour Bruxelles. Il faut qu’on puisse attirer d’autres personnes qui aient envie d’investir à Bruxelles et de travailler à en faire un espace plus chouette à vivre. Mais, moi, j’ai beaucoup vu par le passé des gens qui géraient Bruxelles entre eux et avaient trop peu souvent envie d’aller tendre la main vers de nouveaux niveaux de pouvoirs.

Vous promettiez de tout changer à Bruxelles en 100 jours…

Je pense que j’ai le rôle de formation le plus difficile du pays. Je promets toujours de changer en 100 jours, mais évidemment, une fois qu’on a un gouvernement. Là, je rappelle que, pour le moment, le ministre-président de Bruxelles c’est Rudi Vervoort.