



La Ministre Elke Van den Brandt faisait face à plusieurs questions de l’opposition libérale quant à l’application du plan. La ministre a reconnu plusieurs erreurs dans le plan et va modifier son approche : concrètement, la taille des mailles seront plus petites. Les communes pourront ne pas respecter les mailles définies dans GM et pourront être plus petites. Il y aura une mise en œuvre du plan en réévaluant la capacité qu’ont les voiries d’analyser le trafic de transit. On analysera si le bord des mailles est en capacité à recevoir le trafic de transit pour éviter du trafic supplémentaire. Et enfin, la ministre dégage des moyens pour aider les communes à organiser des participations citoyennes.
Le MR bruxellois dénonce l’amateurisme dont fait preuve le gouvernement dans un dossier hautement sensible. « On a pris des milliers de personnes en otage pendant 4 mois par dogmatisme sans tenir compte de la réalité des Bruxellois ».
Quel temps perdu, quel argent englouti et quel gâchis, souligne David Leisterh. Les exemples d’autres villes qui ont réussi une transition modale a été ignoré. C’est navrant.
Pour, David Leisterh, Président du MR Bruxelles et chef de groupe au Parlement bruxellois, Le plan Good Move, censé apaiser, a suscité de nombreuses tensions et de beaucoup de stress pour les riverains, les Bruxellois et les commerçants. Nous demandons un nouveau Plan, réellement concerté, qui prend en compte la sécurité routière, l’aménagement urbain, la fluidité du trafic, l’accessibilité dans les quartiers et les commerces.
David Weytsman, député bruxellois, poursuit : « Ce plan good move, c’est l’expression la plus exemplaire de ce qu’il ne faut pas faire. Un plan est déposé sur la table. Toute l’opposition dénonce sa mauvaise mise en oeuvre. Les habitants se mobilisent, les riverains se plaignent, les livreurs dénoncent le manque à gagner. Des bourgmestres dont le parti fait partie de la majorité disent publiquement qu’ils ne l’appliqueront pas. Même les services de secours se sont légitimement inquiétés. Mais, par dogmatisme, le gouvernement décide de ne rien changer. Le MR demande des aménagements depuis 4 mois. Ceci est un début. »
Nous déposerons dans les différentes communes concernées par les projets de plans de circulation liés à Good Move des motions visant l’organisation de consultations d’au moins 50% de la population des quartiers concernés.
« Concrètement, 50% des personnes concernées par le réaménagement devront être consultées et 50% des votants devront soutenir le projet, faute de quoi il conviendra de l’amender« , ont indiqué le président de la régionale du MR David Leisterh, et la présidente de la commission de la Mobilité du parlement bruxellois, Anne-Charlotte d’Ursel. Déplorant que, dans plusieurs quartiers, les aménagements en matière de mobilité avaient été opérés à la hussarde, selon eux à l’instigation des écologistes, les deux mandataires libéraux ont affirmé que le Mouvement Réformateur Bruxellois soutenait une « évolution de la mobilité, pour améliorer la qualité de l’air, pacifier les quartiers, embellir la ville et soutenir les commerces« .
Les élus du MR défendent des aménagements pour tenir compte de ces différentes préoccupations et ne sont pas les défenseurs du « tout à la bagnole ». Le MR Bruxelles déposera des motions dans les différentes communes concernées, pour poser un cadre objectif à la concertation. En cas d’adoption, 50% des personnes concernées par le réaménagement devront être consultées et 50% des votants devront soutenir le projet, faute de quoi il conviendra de l’amender.
La députée Anne-Charlotte d’Ursel, présidente de la Commission Mobilité au Parlement bruxellois a par ailleurs demandé avec force la création de la charte de la participation citoyenne inscrite dans Good Move comme préalable pour baliser la coconstruction des projets de mobilité et de réaménagement de l’espace public.
Nous déposerons dans les différentes communes concernées par les projets de plans de circulation liés à Good Move des motions visant l’organisation de consultations d’au moins 50% de la population des quartiers concernés.
« Concrètement, 50% des personnes concernées par le réaménagement devront être consultées et 50% des votants devront soutenir le projet, faute de quoi il conviendra de l’amender« , ont indiqué le président de la régionale du MR David Leisterh, et la présidente de la commission de la Mobilité du parlement bruxellois, Anne-Charlotte d’Ursel. Déplorant que, dans plusieurs quartiers, les aménagements en matière de mobilité avaient été opérés à la hussarde, selon eux à l’instigation des écologistes, les deux mandataires libéraux ont affirmé que le Mouvement Réformateur Bruxellois soutenait une « évolution de la mobilité, pour améliorer la qualité de l’air, pacifier les quartiers, embellir la ville et soutenir les commerces« .
Les élus du MR défendent des aménagements pour tenir compte de ces différentes préoccupations et ne sont pas les défenseurs du « tout à la bagnole ». Le MR Bruxelles déposera des motions dans les différentes communes concernées, pour poser un cadre objectif à la concertation. En cas d’adoption, 50% des personnes concernées par le réaménagement devront être consultées et 50% des votants devront soutenir le projet, faute de quoi il conviendra de l’amender.
La députée Anne-Charlotte d’Ursel, présidente de la Commission Mobilité au Parlement bruxellois a par ailleurs demandé avec force la création de la charte de la participation citoyenne inscrite dans Good Move comme préalable pour baliser la coconstruction des projets de mobilité et de réaménagement de l’espace public.
Les plans régionaux de mobilité Iris I (1998) et Iris II (2010) promettaient déjà de solutionner ce point noir grâce à un important basculement de la voiture vers les transports collectifs. La déception sera grande : contre-performances des trams et des bus avec non pas une hausse mais une baisse de la vitesse commerciale, aucune nouvelle ligne de métro (hormis l’achèvement des projets commencés avant la régionalisation) et un résultat franchement médiocre pour les parkings de transit. Deux échecs successifs cuisants, sans pour autant affoler l’exécutif bruxellois.
Quelques recyclages d’objectifs plus tard, l’équipe Vervoort repart pour un tour avec la famille écologiste à bord. Good Move naît, espérant offrir ainsi une roue de secours aux crevaisons du passé. La nécessaire transition environnementale en matière de mobilité n’est plus contestée par personne et est même largement désirée. Malgré cette évolution, Good Move, rebaptisé Bad Move ou Good Luck, ne passe pas auprès des Bruxellois. Habitants, commerçants, indépendants, dénoncent l’absence de concertation. Les nouvelles mailles de circulation créent plus de congestion alors que Good Move promettait la diminution les embouteillages et de la pollution.
Porté par la Ministre E. Van den Brandt (Groen) et sa troupe d’échevins de la même couleur politique, Good Move divise les Bruxellois au point de déclencher un mouvement de désolidarisation au sein du PS et chez Défi, pourtant partenaires. Même le Ministre- Président (PS) n’en veut plus.
Et si l’échec de Good Move était avant tout un problème de méthode ? Quels remèdes appliquer pour soigner les maux d’une politique de mobilité imposée sans réelle concertation et rassembler les Bruxellois autour d’un projet positif de transition ?
Si Good Move était parti d’un bon pied en impliquant la société civile lors de son élaboration au niveau régional, la suite des évènements présente de nombreux manquements en
matière de concertation à commencer par le non-respect du renforcement des mécanismes de co-construction prévu par le plan Good Move.
La Charte de participation citoyenne qui devait être rédigée et qui visait à assurer le bon déroulement du processus de concertation n’a jamais vu le jour. Il n’existe pas non plus de mode d’emploi uniforme à destination des communes qui n’ont pas été correctement outillées comme le prévoyait pourtant le plan. La Ministre a, elle-même, reconnu ces manquements. Même constat concernant le cahier des charges envoyé par la Région aux communes dans le cadre de l’élaboration des plans communaux de mobilité. Aucun élément n’y figure au sujet de la consultation ou de la participation citoyenne.
Ce manque de considération en pratique pour les processus de participation est pour le moins étonnant de la part d’une ministre écologiste qui érige la participation en fétiche.
En place et lieu des nouvelles commissions délibératives chères et encore trop peu efficaces, il aurait sans doute été plus utile de mener une large consultation populaire si l’outil avait existé comme les libéraux le réclament depuis 2015 afin que l’ensemble des Bruxellois, et pas un tout petit échantillon, puissent se prononcer sur les grands plans de mobilité.
Troisièmement, nous nous questionnons sur la qualité des consultations qui ont été menées et le rôle joué par l’ensemble des ASBL abondamment subsidiées par la Ministre, véritable bras armé d’Ecolo – Groen. Souvent parties prenantes, voir plus à ces réunions, ces lobbies de Good Move auraient-ils contribuer à biaiser les résultats en matière d’adhésion et gonfler les chiffres de la participation aux consultations ? Le simple constat que Good Move suscite aujourd’hui plus d’opposition que d’adhésion malgré les moyens déployés questionne clairement la méthode.
Comme pour les plans précédents, la réussite de Good Move dépend essentiellement de l’amélioration substantielle des alternatives pour parvenir à diminuer l’usage de la voiture individuelle : une plus grande offre de transports en commun avec notamment l’extension du métro, davantage de fluidité sur les grands axes pour apaiser les mailles de quartiers, le recours aux nouvelles technologies, le développement de la mobilité électrique, l’amélioration du réseau cyclable, un plan piétons, etc. Sur papier, Good Move a tout pour plaire mais à condition de faire les choses dans le bon ordre et selon des priorités clairement identifiées.
Or à Bruxelles, les restrictions en matière de mobilité arrivent plus vite que le renforcement des alternatives. Cette transition mal accompagnée pousse naturellement
une grande partie de la population précarisée à la rejeter. Si un ménage sur deux ne possède pas de voiture, Bruxelles enregistre aussi un taux de pauvreté record et la caricature selon laquelle seuls les riches possèderaient une voiture est très éloignée de la réalité. Mettre tous les usagers sur un pied d’égalité créée aussi une discrimination qui renforce ce sentiment de rejet. Une personne à mobilité réduite âgée ou en situation de handicap, un indépendant, un chauffagiste, un plombier un fleuriste ou un livreur, n’aura pas accès aux mêmes alternatives qu’une personne valide ou un employé de bureau. Le problème est que Good Move met tout le monde dans le même sac avec des alternatives encore pour la plupart insuffisantes.
Non, Bruxelles n’a pas encore suffisamment développé d’alternatives à la voiture individuelle.
Pourtant les solutions ne manquent pas mais sans doute demandent-elles plus d’efforts que la facile application de restrictions. Nous avons déposé au Parlement bruxellois plusieurs textes visant à développer une meilleure offre de transport la nuit, l’ouverture de nouvelles lignes de bus grâce à la gestion déléguée comme à Bordeaux, ou encore un service de transport à la demande en complément de l’offre STIB existante. Nous défendons aussi le développement du covoiturage ou encore d’une mobilité dite intelligente. Une étude
d’Agora démontre qu’il est possible de diminuer la congestion de 30% à Bruxelles grâce aux nouvelles technologies qui permettent une meilleure gestion des flux. En espérant atteindre un même résultat, le gouvernement bruxellois a préféré investir les 50 millions de fonds du plan de relance européen dans une nouvelle taxe kilométrique, qui punira les travailleurs, sans accord à ce stade entre les trois régions.
Nous déplorons aussi qu’il aura fallu presque 8 ans au gouvernement bruxellois pour
s’accorder sur une réforme du secteur des taxis, Uber, Heetch et autres LVC qui pourtant sont une excellente alternative à la voiture individuelle.
En matière de pistes cyclables, si l’on peut saluer un certain rattrapage de la Ministre Van den Brandt pour enfin concrétiser les objectifs de son prédécesseur P. Smet, là aussi la méthode est de plus en plus décriée : recours massif au béton avec des blocs qui enlaidissent considérablement la Capitale, peinture, potelets ou clous, piste
monodirectionnelle ou bidirectionnelle. D’une voirie à l’autre, tout change, rien ne se ressemble. Bruxelles est devenue un laboratoire d’essai avec pour cobayes ses habitants et ce, parfois au prix fort de la sécurité routière.
Les tensions entre voitures et cyclistes, cyclistes et piétons n’ont jamais été aussi fortes et la sécurité est devenue une règle à géométrie variable, surtout à l’égard des piétons. Ce développement chaotique est peu flatteur pour la cause. Les règles en matière de sécurité routière doivent s’appliquer à tous et les nouvelles pistes doivent mieux s’intégrer dans le paysage urbain.
Nous plaidons également pour que les pistes et les mailles s’accompagnement d’une meilleure réflexion en termes de planification urbaine et de nouveaux espaces verts.
On notera aussi les spectaculaires ratés comme les trois pistes cyclables du boulevard Lambermont ou les décisions davantage motivées par un bon coup de com’ que par la sécurité, comme la pérennisation de la piste de la rue de la loi mais du côté opposé à celui préconisé par le Gracq. Continuer le développement d’un véritable réseau de pistes cyclables, vite mais mieux, nous parait essentiel. Si une forme de rattrapage est nécessaire, Copenhague n’est pas devenue la référence de la ville cyclable en un jour, ni en deux ans.
Les grands changements requièrent du temps et de la compétence. Du temps pour informer, créer suffisamment d’adhésion, implémenter correctement les changements. De la compétence pour bien planifier, anticiper les difficultés et prévoir les solutions adéquates. Si Bruxelles a pris du retard en matière de mobilité, il n’est pas correct de la part du gouvernement bruxellois d’en faire maintenant porter le poids aux Bruxellois avec une politique du changement « tout, partout et en même temps…et tant pis si ça bloque ! »
À ce niveau aussi Good Move a connu plus d’un couac. L’absence par exemple de dérogations pour les livreurs ou les bus scolaires lors de l’implémentation de la maille Pentagone a révélé à tout le moins un certain degré d’amateurisme. Les autorités bruxelloises n’ont pas non plus veillé à fluidifier le trafic sur les grands axes alors qu’il s’agit de la seule manière de progressivement diminuer le trafic de transit dans les quartiers. Pire encore, les travaux sur la petite ceinture ont engendré des embouteillages monstres. Tout ceci était prévisible mais n’a pas été anticipé.
Ce mauvais tempo couplé à l’absence d’alternatives coûte malheureusement cher aux acteurs économiques mis sur une voie de garage. Good Move n’intègre pas dans son logiciel l’impact de ces changements sur les quartiers commerçants comme le dénonce entre autres l’IEB (Bruxelles Inter-Environnement).
Simplement balayer cette réalité d’un revers de la main en accusant les lanceurs d’alerte comme le SNI de faire du Bruxelles bashing ou le MR d’être un parti conservateur pro- voiture revient à condamner Bruxelles à une longue traversée du désert sur le plan économique avec toutes les conséquences en matière d’emploi et sur le plan social.
Enfin, si Good Move est aussi mal accueilli, c’est aussi parce qu’il arrive après d’autres politiques punitives en matière de mobilité qui n’ont pas correctement été accompagnées avec un impact négatif sur le pouvoir d’achat.
Nous avions pourtant réclamé un meilleur accompagnement de la LEZ (Zone de basses émissions) ou demandé un moratoire temporaire compte tenu de la crise du Covid et maintenant des prix énergétiques. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement na pas freiné sa politique pour autant, contrairement à la Flandre. La décision prise au printemps de doubler les tarifs de stationnement et d’étendre les horaires payants, a aussi porté un coup au portefeuille des ménages.
Cette accélération des politiques anti-voitures n’est pas suffisamment compensée et ne laisse pas le temps nécessaire aux Bruxellois pour s’adapter. Un meilleur accompagnement aurait permis sans nul doute une meilleure adhésion. Même renforcé, le budget dédié aux primes Bruxell’Air voyage toujours léger (à peine 4 millions d’euro). Ainsi un ménage à faibles revenus qui rend sa plaque d’immatriculation reçoit une prime de 900 euros. Ce montant couvrira deux abonnements d’un an à la STIB ou le quart du prix moyen d’un vélo cargo. Et puis quoi ensuite ? Cet exemple montre bien la déconnexion des politiques mises en œuvre qui aggravent la fracture socioéconomique déjà beaucoup trop importante à Bruxelles.
Si ces dernières semaines ont mis en exergue la mauvaise méthode Good Move, le gouvernement bruxellois peut encore ajuster le cap et revoir sa méthode.
Les citoyens mécontents expriment des considérations légitimes et méritent d’être entendus. Nous demandons au gouvernement bruxellois et aux collèges des communes concernées de les écouter. Une concertation plus large et plus approfondie doit être menée. Une méthode éprouvée par certains élus locaux libéraux consiste à n’avancer sur un projet de mobilité qu’une fois qu’il a récolté 50% d’adhésion. Cette méthode demande plus
d’efforts mais évite les allers-retours contre-productifs et garantit une participation citoyenne plus active.
Good Move doit aussi être remis à plat au niveau régional pour avancer plus vite en matière de solutions que de restrictions. Les Bruxellois ont besoin de retrouver de la cohérence. Certains partis (PS, Défi) louent le plan à la région mais le torpillent dans certaines communes. Cette schizophrénie creuse un peu plus le fossé entre les politiques et les citoyens. Nous le déplorons.
Si les tensions doivent être apaisées et que nous dénonçons fermement toute violence ou dégradation de l’espace public, il est fallacieux, après les manifestations de ces derniers jours, d’accuser le MR de boutefeu alors que d’autres partis (Ecolo -Groen) ont joué aux pompiers pyromanes en faisant la sourde oreille aux critiques.
Nous appelons la majorité bruxelloise à repenser la mobilité comme un tout et de sortir des oppositions aussi faussement binaires (voitures contre vélos) que stériles. Sans changement de discours, Good Move risque bien l’embardée. Or, la transition vers une ville plus propre mais aussi plus fluide ne peut pas être encore retardée. Cela nécessitera chez quelques mandataires de passer du militantisme au pragmatisme pour plus de résultats. N’oublions pas que la mobilité est l’affaire de tous et que c’est avec un Bruxelles uni que nous réussirons cette transition.
Signataires:
Anne-Charlotte d’Ursel, Députée MR et Présidente de la Commission Mobilité du Parlement bruxellois
David Weytsman, Député MR et Chef de file MR à la Ville de Bruxelles
Gaëtan Van Goidsenhoven, Chef de groupe MR au Sénat et Chef de fil MR à Anderlecht
Alexia Bertrand, Présidente du Groupe MR au Parlement bruxellois
David Leisterh, Président du MR bruxellois
Aline Godfrin, Secrétaire politique du Groupe MR au Parlement bruxellois et déléguée régionale pour le MR bruxellois
Il est grand temps que le Gouvernement bruxellois se porte au chevet des ménages et entreprises frappés par la crise énergétique. Il en a les moyen et leur venir en aide est notre devoir politique.
Dans ce contexte d’envolée inédite des prix de l’énergie, la facture de gaz pèse actuellement près de 72 milliards sur notre PIB belge de 500 milliards. Cela représente entre 14 à 15 % du PIB, rien que pour couvrir la facture de gaz.
Si l’Etat et la Région bruxelloise ne pourront pas compenser l’intégralité des pertes, ils ont le devoir d’éviter un appauvrissement massif de la population ainsi qu’une vague de faillites et de licenciements.
Constat spécifique à la Région bruxelloise
A Bruxelles, le prix de l’électricité pour les ménages a augmenté de + 99 % de février 2021 à février 2022, soit la plus forte augmentation des 27 capitales européennes – bien loin devant Amsterdam (+ 64 %) ou Paris (+ 13 %).
L’économie bruxelloise dépend davantage de l’électricité et du pétrole que dans les deux autres Régions. Entre 2019 et 2021, la part des coûts énergétiques dans le chiffre d’affaires y a ainsi augmenté de 44 %, contre 32 % dans le reste de la Belgique. Après le secteur du transport subventionné, l’industrie manufacturière est le deuxième secteur le plus dépendant aux produits énergétiques : elle comprend notamment l’industrie alimentaire (bouchers, abattoirs, chocolatiers, boulangers), qui nécessite une consommation énergétique particulièrement importante, ou encore l’industrie de l’imprimerie.
Les services aux personnes sont également touchés de plein fouet : coiffeurs, salons de beauté, blanchisseries, sans oublier l’HoReCa, qui a un poids considérable dans l’économie régionale.
Or, il s’avère qu’au-delà des compétences fédérales et européennes, la Région bruxelloise dispose de multiples leviers pour maîtriser les effets de la crise énergétique.
Objectifs directeurs de la proposition de résolution
Détails du Plan d’action et des mesures concrètes que le MR demande à la Région bruxelloise d’implémenter à court et moyen terme :
Nous voulons améliorer la performance énergétique des bâtiments via l’isolation, des systèmes de chauffage performants et décarbonés, l’énergie renouvelable et agir en priorité sur les logements de personnes aux revenus modestes.
Sur BX1, j’ai expliqué pourquoi la limitation de l’indexation des loyers est une mauvaise idée : PEB différent, lenteur administrative, etc.
Les normes pour le PEB sont plus strictes à Bruxelles qu’en Flandre et qu’en Wallonie. Pour un même bien, le PEB sera moins bon de 2 ou 3 notes à Bruxelles.
De plus, il faut trois fois plus de temps pour avoir un permis à Bruxelles, ce qui freine les ardeurs des propriétaires. La main d’oeuvre est également de plus en plus rare car, parmi les 134 métiers en pénurie, bon nombre proviennent du secteur de la construction. Il faut activer la formation et l’emploi pour, ensuite, avoir la main d’oeuvre qualifiée pour rénover.
La mesure souhaitée par le Gouvernement bruxellois ne répond pas à tous les cas qui peuvent se présenter. Exemple : si un propriétaire détient un bien situé au dernier étage d’un immeuble, que la principale source de déperdition d’énergie provient du toit, et que les autres copropriétaires (des autres appartements dans l’immeuble) ne veulent pas rénover le toit, la situation est délicate. Le premier propriétaire se retrouve dans l’incapacité de rénover.
Il existe beaucoup de petits propriétaires. Dire que les propriétaires sont tous des riches entrepreneurs est une image dangereuse à renvoyer. Pour info, à peine 25% des propriétaires indexent leur loyer.
Ayant la chance d’être Président de CPAS, j’assiste à des profils variés. Dans la même heure, vous pouvez avoir un citoyen en difficulté de payer son loyer trop élevé, et, un propriétaire dont la principale ressource est justement un des loyers qui n’est pas payé par le locataire. Pour la même situation, vous pouvez avoir deux précaires.
Retrouvez l’interview complète ICI.
Dans La Libre Belgique, Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi, tire sur le MR plutôt que sur le chômage. C’est parce qu’on aime Bruxelles qu’on se bat pour elle. Le Brusselsbashing, c’est accepter que tant de chances d’une vie meilleure ne soient pas saisies. Situation actuelle et propositions du MR, c’est par ici :
1. Le taux d’emploi en 2021 était bien de 62% comme nous le disions. Il monte quelque peu en 2022 en l’état, mais reste l’un des plus faible de l’Europe de l’ouest.
2. Les statistiques eurostat sont formelles : Bruxelles, pour la dernière année complète (2021), a bien un taux d’emploi de 62.2%. Voici le lien vers les stats : https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/tgs00102/default/table?lang=fr
Par ailleurs, dans le bulletin des question et réponses du parlement francophone bruxellois du 30 mai 2022, à la question n° 313 de Mme Clémentine Barzin du 10 mars 2022, le Ministre Clerfayt dit je cite : “Concernant le taux d’emploi en Région bruxelloise,
sachez que ce taux est établi à 62.2% selon la dernière Enquête sur les forces de travail réalisée par Statbelpour l’année 2021”.
Ce taux fait de Bruxelles le pire territoire en la matière, derrière la province du Hainaut, si l’on prend en compte tous les pays au nord de l’Espagne et l’Italie et à l’ouest de la Pologne.
3. Par ailleurs, le taux de chômage reste extrêmement préoccupant dans certains quartiers depuis trop longtemps :
4. En plus, lorsque l’on voit le nombre d’emplois vacants, on ne peut accepter un taux de chômage si haut. Il y a 83.466 offres d’emplois, soit presque autant que le nombre de demandeurs d’emplois inoccupés.
5. La lutte contre le chômage passe par la case formation. De 2014 à 2019 le nombre de personnes formées annuellement par Bruxelles-Formation n’est passé que de 13.365 à 16.122. Son budget est passé de 39,222 millions à 46,516 millions. Depuis lors le budget est passé à 53,465 millions en 2022.
6. Au vu de ces chiffres, oui, on estime qu’un audit des deux institutions pourrait aider tout le monde à y voir plus clair, à la fois le Gouvernement, les institutions mais aussi et surtout les bénéficiaires et entreprises.
7. « Le MR ne propose rien » ? Outre ces audits, depuis l’opposition, nous proposons un plan en 5 points :
Bruxelles est la Région avec le plus faible taux d’emploi : 62%. Il faut remédier à cela et rendre Actiris plus efficace. Pour ce faire, nous voulons un audit de l’organisme.
La meilleur intégration dans la société, c’est l’emploi. Or, 75% des demandeurs d’emploi à Bruxelles sont d’origine étrangère. Ce chiffre n’écarte pas le débat sur les discriminations, sur la lutte contre le racisme, mais le principal problème reste l’accès à l’emploi et à la formation.
Tous les jours, nous recevons des appels d’entreprises qui ne demandent qu’une chose : de la main d’oeuvre. Ces entreprises recherchent des talents, des cerveaux pour remplir une série de fonctions qu’il mettent à disposition.
Ce travail de mise à l’emploi, c’est celui d’Actiris. Chaque année, c’est 700 millions d’euros de nos impôts qui sont prélevés pour le fonctionnement d’Actiris. Or, Bruxelles n’a un taux d’emploi que de 62%. Pour cette raison, le MR Bruxelles demande dès cette rentrée, un audit de l’institution. Chaque euro doit être correctement investi pour faire en sorte que Bruxelles soit le leader en matière d’accès à l’emploi aussi et surtout pour les minorités