Le MR veut réduire l’impact social et économique de la crise énergétique sur les ménages et entreprises à Bruxelles

« La Région bruxelloise ne peut plus rester au balcon des augmentations drastiques des prix du gaz et de l’électricité. Le Gouvernement bruxellois a des leviers importants. Il est grand temps qu’il se porte au chevet des ménages et des entreprises frappés par la crise énergétique. Élaborer un plan d’action régional pour leur venir en aide est notre devoir politique. » commente Alexia Bertrand.

 

Il est grand temps que le Gouvernement bruxellois se porte au chevet des ménages et entreprises frappés par la crise énergétique. Il en a les moyen et leur venir en aide est notre devoir politique.

Dans ce contexte d’envolée inédite des prix de l’énergie, la facture de gaz pèse actuellement près de 72 milliards sur notre PIB belge de 500 milliards. Cela représente entre 14 à 15 % du PIB, rien que pour couvrir la facture de gaz.

 

Si l’Etat et la Région bruxelloise ne pourront pas compenser l’intégralité des pertes, ils ont le devoir d’éviter un appauvrissement massif de la population ainsi qu’une vague de faillites et de licenciements.

 

Constat spécifique à la Région bruxelloise

 

A Bruxelles, le prix de l’électricité pour les ménages a augmenté de + 99 % de février 2021 à février 2022, soit la plus forte augmentation des 27 capitales européennes – bien loin devant Amsterdam (+ 64 %) ou Paris (+ 13 %).

 

L’économie bruxelloise dépend davantage de l’électricité et du pétrole que dans les deux autres Régions. Entre 2019 et 2021, la part des coûts énergétiques dans le chiffre d’affaires y a ainsi augmenté de 44 %, contre 32 % dans le reste de la Belgique. Après le secteur du transport subventionné, l’industrie manufacturière est le deuxième secteur le plus dépendant aux produits énergétiques : elle comprend notamment l’industrie alimentaire (bouchers, abattoirs, chocolatiers, boulangers), qui nécessite une consommation énergétique particulièrement importante, ou encore l’industrie de l’imprimerie.

 

Les services aux personnes sont également touchés de plein fouet : coiffeurs, salons de beauté, blanchisseries, sans oublier l’HoReCa, qui a un poids considérable dans l’économie régionale.

 

Or, il s’avère qu’au-delà des compétences fédérales et européennes, la Région bruxelloise dispose de multiples leviers pour maîtriser les effets de la crise énergétique.

 

Objectifs directeurs de la proposition de résolution

 

  • À court terme: des aides économiques et sociales ciblées au profit des ménages vulnérables et de la classe moyenne ainsi que pour les PME et les indépendants bruxellois ;

 

  • À moyen terme: plusieurs mesures visant à diminuer la consommation d’énergie avec un double gain : baisser la facture et diminuer l’empreinte environnementale de la Région ;

 

Détails du Plan d’action et des mesures concrètes que le MR demande à la Région bruxelloise d’implémenter à court et moyen terme :

 

  1. Mesures urgentes à court terme:

 

  1. Simplifier les procédures d’octroi du statut de client protégé pour le rendre plus accessible aux ménages en difficulté :

 

  • Pour les ménages: privilégier l’accès à ce statut via BRUGEL qui l’octroie sur la base d’un critère « revenus » (et donc plus juste socialement) ;

 

  • Comme le pointe BRUGEL, « le nombre de clients protégés suit une tendance nette à la baisse (depuis 2012) et reste trop peu élevé par rapport au nombre de limiteurs de puissance installés (environ 27.000 – 5,5 % des ménages bruxellois) ou au nombre de ménages touchés par la précarité énergétique mesurée (environ 75.000 ménages – 14,4 % des ménages bruxellois). En somme, les clients protégés ne représentent que 0,4 % des ménages bruxellois. »

 

  • Pour les indépendants, les PME et travailleurs en difficulté: instaurer un statut de client protégé temporaire pour « crise énergétique »

 

  • Concrètement ce statut serait accessible aux Bruxellois qui ont reçu une mise en demeure de leur fournisseur d’énergie et qui bénéficient ou ont bénéficié du chômage temporaire « énergie » pendant minimum 14 jours ;
  • aux indépendants qui bénéficient ou ont bénéficié du droit passerelle en raison de leur facture énergétique.
  • Ce statut leur permettra de bénéficier du tarif social pendant un an à partir de la date d’octroi et ainsi éviter temporairement la procédure de recouvrement de leur fournisseur commercial. Ce statut les protège également de la coupure

 

  1. Diminuer les prix en augmentant l’offre et en faisant jouer la concurrence sur le marché de l’énergie (3 fournisseurs seulement)
    • Notamment en simplifiant la procédure trop lourde de résiliation des contrats
    • En rendant le statut de client protégé plus accessible plus rapidement (voir supra) et éviter un emballement de la dette et les surcoûts devant la justice de paix

 

  1. Soutien aux PME et TPE
    • Instaurer un mécanisme conditionné d’aides directes aux entreprises sensibles à l’évolution des prix de l’énergie

 

  • Une prime plafonnée pour les entreprises dont le coût énergétique dépasse 8 % de leur chiffre d’affaires, afin de prendre en charge les couts énergétique à compter du dépassement de 100 % du montant de la facture de régularisation de l’année de référence 2021.

 

  • Ouverture d’une ligne téléphonique spécifique pour les indépendants et les entreprises chez Homegrade
  • Introduire des prêts à taux préférentiel pour l’acquisition d’outils de production moins énergivores via Finances.brussels
  • Modification de la taxe sur les surfaces non-résidentielles (modification des plafonds)

 

  1. Mesures complémentaires à moyen terme:

 

Nous voulons améliorer la performance énergétique des bâtiments via l’isolation, des systèmes de chauffage performants et décarbonés, l’énergie renouvelable et agir en priorité sur les logements de personnes aux revenus modestes.

  1. Améliorer la Performance énergétique des bâtiments
    • Isolation de l’enveloppe des bâtiments
    • Installation de système de chauffage performant et décarboné
    • Développement des sources d’énergie renouvelable
    • Plan régional de communication massif
    • Agir en priorité sur les logements des personnes aux revenus modestes
    • Mise en œuvre de mécanismes rendant l’investissement plus attractif
      • Pour moitié sous forme d’aide financière directe (primes, réduction IPP, réduction précompte immobilier pour travaux de rénovation PEB
      • Pour moitié sous forme de prêt à taux très bas
    • Inciter les propriétaires-bailleurs à investir dans la PEB de leur immeuble
      • Par le transfert d’une partie des gains du locataire vers le bailleur, notamment via une charge locative
    • Inciter les copropriétés à la rénovation énergétique en
      • Proposant un accompagnement à toutes les étapes d’un projet de rénovation
      • Cartographiant les entrepreneurs spécialisés pour la rénovation des copros
      • Proposant un financement, par exemple via le tiers-investissement
      • Facilitant les prêts bancaires aux copropriétés
      • Amplifiant le développement des communautés d’énergie

 

  1. Améliorer les certificats PEB, qui sont une sous-estimation de la qualité énergétique réelle
    • Revoir le contenu du certificat avec des recommandations claires et objectives
    • Lui permettre de mesurer les émissions réelles de CO2 ventilées par type d’appareil
    • Revoir la méthodologie de calcul qui aboutit à un résultat non conforme

 

  1. Réorienter les moyens de financement du mécanisme des certificats verts pour plus d’efficience
    • Proposer un moratoire sur le mécanisme actuel du certificat vert
    • Réallocation des moyens destinés à soutenir l’installation de panneaux photovoltaïques
    • Investir les moyens dégagés vers les politiques de rénovation et d’amélioration PEB

 

 

Limiter l’indexation des loyers : une mauvaise idée

Sur BX1, j’ai expliqué pourquoi la limitation de l’indexation des loyers est une mauvaise idée : PEB différent, lenteur administrative, etc.

Un PEB différent et des une lenteur administrative

Les normes pour le PEB sont plus strictes à Bruxelles qu’en Flandre et qu’en Wallonie. Pour un même bien, le PEB sera moins bon de 2 ou 3 notes à Bruxelles.

De plus, il faut trois fois plus de temps pour avoir un permis à Bruxelles, ce qui freine les ardeurs des propriétaires. La main d’oeuvre est également de plus en plus rare car, parmi les 134 métiers en pénurie, bon nombre proviennent du secteur de la construction. Il faut activer la formation et l’emploi pour, ensuite, avoir la main d’oeuvre qualifiée pour rénover.

Cohabitation : qui prend en charge la rénovation ?

La mesure souhaitée par le Gouvernement bruxellois ne répond pas à tous les cas qui peuvent se présenter. Exemple : si un propriétaire détient un bien situé au dernier étage d’un immeuble, que la principale source de déperdition d’énergie provient du toit, et que les autres copropriétaires (des autres appartements dans l’immeuble) ne veulent pas rénover le toit, la situation est délicate. Le premier propriétaire se retrouve dans l’incapacité de rénover.

Les propriétaires ne sont pas tous des riches entrepreneurs investisseurs

Il existe beaucoup de petits propriétaires. Dire que les propriétaires sont tous des riches entrepreneurs est une image dangereuse à renvoyer. Pour info, à peine 25% des propriétaires indexent leur loyer.

Ayant la chance d’être Président de CPAS, j’assiste à des profils variés. Dans la même heure, vous pouvez avoir un citoyen en difficulté de payer son loyer trop élevé, et, un propriétaire dont la principale ressource est justement un des loyers qui n’est pas payé par le locataire. Pour la même situation, vous pouvez avoir deux précaires.

 

Retrouvez l’interview complète ICI.

Emploi & Formation : Situation actuelle à Bruxelles

Dans La Libre Belgique, Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi, tire sur le MR plutôt que sur le chômage. C’est parce qu’on aime Bruxelles qu’on se bat pour elle. Le Brusselsbashing, c’est accepter que tant de chances d’une vie meilleure ne soient pas saisies. Situation actuelle et propositions du MR, c’est par ici :

1. Le taux d’emploi en 2021 était bien de 62% comme nous le disions. Il monte quelque peu en 2022 en l’état, mais reste l’un des plus faible de l’Europe de l’ouest.

2. Les statistiques eurostat sont formelles : Bruxelles, pour la dernière année complète (2021), a bien un taux d’emploi de 62.2%. Voici le lien vers les stats : https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/tgs00102/default/table?lang=fr

Par ailleurs, dans le bulletin des question et réponses du parlement francophone bruxellois du 30 mai 2022, à la question n° 313 de Mme Clémentine Barzin du 10 mars 2022, le Ministre Clerfayt dit je cite : “Concernant le taux d’emploi en Région bruxelloise,
sachez que ce taux est établi à 62.2% selon la dernière Enquête sur les forces de travail réalisée par Statbelpour l’année 2021”.

Ce taux fait de Bruxelles le pire territoire en la matière, derrière la province du Hainaut, si l’on prend en compte tous les pays au nord de l’Espagne et l’Italie et à l’ouest de la Pologne.

 

3. Par ailleurs, le taux de chômage reste extrêmement préoccupant dans certains quartiers depuis trop longtemps :

4. En plus, lorsque l’on voit le nombre d’emplois vacants, on ne peut accepter un taux de chômage si haut. Il y a 83.466 offres d’emplois, soit presque autant que le nombre de demandeurs d’emplois inoccupés.

5. La lutte contre le chômage passe par la case formation. De 2014 à 2019 le nombre de personnes formées annuellement par Bruxelles-Formation n’est passé que de 13.365 à 16.122. Son budget est passé de 39,222 millions à 46,516 millions. Depuis lors le budget est passé à 53,465 millions en 2022.

6. Au vu de ces chiffres, oui, on estime qu’un audit des deux institutions pourrait aider tout le monde à y voir plus clair, à la fois le Gouvernement, les institutions mais aussi et surtout les bénéficiaires et entreprises.

7. « Le MR ne propose rien » ? Outre ces audits, depuis l’opposition, nous proposons un plan en 5 points  :

  • Formation : les entreprises devraient pouvoir devenir elles-mêmes formatrices pour engager par après les profils recherchés qu’elles auraient formés : la France l’a fait et le nombre de personnes formées a explosé en 3 ans.
  • Langues : En 2019, à Bruxelles, 1 offre d’emploi sur 2 affichait des exigences linguistiques explicites. Parmi les offres d’emploi spécifiant des exigences linguistiques, 80% d’entre elles exigent une connaissance du FR et du NL. Selon le focus n°52 d’IBSA d’août 2022, près de 30% des chercheurs d’emploi n’ont quasi aucune connaissance du NL. Le MR veut rendre obligatoire le test linguistique ainsi que les cours de langues pour ceux qui ont échoué.
  • Les quartiers : on connait les endroits où le taux de chômage est élevé à Bxl depuis longtemps. A l’instar de ce qui a été fait à Malines, c’est là qu’Actiris et Bruxelles-Formation doivent installer leurs quartiers, au plus près des gens, tels les vaccibus à l’époque.
  • Les indépendants : on propose une commission spéciale sur les indépendants à Bruxelles afin de les écouter et aboutir à des propositions concrètes pour les soutenir, que ce soit sur le plan fiscal, de la formation ou de la simplification administrative.
  • Les entrepreneurs : comme en Flandre, on propose qu’à partir du moment où vous disposez déjà d’un diplôme, le certificat de gestion pour devenir indépendant ne soit plus obligatoire. Bruxelles serait la seule région d’Europe à encore l’exiger.

Le MR demande un audit d’Actiris

Bruxelles est la Région avec le plus faible taux d’emploi : 62%. Il faut remédier à cela et rendre Actiris plus efficace. Pour ce faire, nous voulons un audit de l’organisme.

Les premiers touchés sont les demandeurs d’emploi

La meilleur intégration dans la société, c’est l’emploi. Or, 75% des demandeurs d’emploi à Bruxelles sont d’origine étrangère. Ce chiffre n’écarte pas le débat sur les discriminations, sur la lutte contre le racisme, mais le principal problème reste l’accès à l’emploi et à la formation.

Les entreprises manquent de mains d’oeuvre

Tous les jours, nous recevons des appels d’entreprises qui ne demandent qu’une chose : de la main d’oeuvre. Ces entreprises recherchent des talents, des cerveaux pour remplir une série de fonctions qu’il mettent à disposition.

Ce travail de mise à l’emploi, c’est celui d’Actiris. Chaque année, c’est 700 millions d’euros de nos impôts qui sont prélevés pour le fonctionnement d’Actiris. Or, Bruxelles n’a un taux d’emploi que de 62%. Pour cette raison, le MR Bruxelles demande dès cette rentrée, un audit de l’institution. Chaque euro doit être correctement investi pour faire en sorte que Bruxelles soit le leader en matière d’accès à l’emploi aussi et surtout pour les minorités

Uber: J’accuse

Depuis plusieurs jours, on reproche à Uber d’avoir parlé, murmuré même à des politiques. L’image larvée est terrible: le politique serait un ventriloque au service de celui qui lui parlerait. Dans le dossier Uber comme dans tous les autres, nous rencontrons les secteurs taxis, Uber, Heetch, la STIB,…

Une concurrence saine et de la place pour tout le monde

On nous accuse d’être dans une tour d’ivoire alors que l’on est confronté à de multiples réalités de terrain heure après heure. Ensuite, on se forge une opinion. Celle-ci est confrontée et même combattue par d’autres. Nous avons clairement annoncé la couleur: tandis que d’autres plaidaient pour un monopole des taxis, nous voulions une concurrence saine et un service plus large pour les bruxellois. Est-ce que des plateformes comme Uber doivent exister? Nous le pensons. Est-ce qu’on doit tout reprendre d’Uber? Sans doute pas. Mais penser qu’en fermant les portes on aura de meilleures décisions, c’est faire une grave erreur.
En politique, plus que jamais, la collusion doit être condamnée et la transparence doit être promue. Dans le cas présent, Uber est pointé du doigt et on en fait un « file ». Peut-on faire pareil pour les « concurrents » d’Uber, svp ? Les compétences « Taxi/LVC » ont été retirées de la Ministre de la mobilité pour être données au Ministre-Président. C’est comme si vous donniez les vélos à un ministre et les vélos électriques à un autre. Mais ici, pas d’article sur qui est le chéri de qui.

Une commission d’enquête sur les enjeux d’actualité

Si vous voulez faire une commission d’enquête, alors parlons de ça aussi, svp. La transparence doit se faire partout. Rien ne justifie une commission d’enquête toutefois. Par contre, si vous voulez vraiment travailler à un mieux pour Bruxelles, j’ai quelques idées :
1. Les allocations loyer non payées.
2. Le revenu moyen par habitant qui diminue.
3. Le nouveau métro qui est menacé.
4 le taux d’emploi le plus bas de Bruxelles.
A propos de taux d’emploi, ce sont parfois ces sociétés que Bruxelles rejette qui ont offert plus d’emplois que des programmes de réinsertion professionnelle payés par de l’argent public.
Souvent d’ailleurs, ces emplois vont à des personnes qui ne trouvaient pas d’autres voix professionnelles. Aujourd’hui, eux aussi se battent depuis des mois pour maintenir leur emploi. On est à leurs côtés, aussi pour qu’ils aient toujours de meilleures conditions de travail.
Aux maux de Bruxelles, j’ai parfois l’impression que certains ont pour vertu de trouver un coupable plutôt qu’une solution. Uber n’est pas la panacée mais bien réglementée elle peut être plus efficace en matière d’emploi et de mobilité que ceux qui ont peur de voir grand pour leur ville.

L’abattage rituel avec étourdissement concilie bien-être animal et liberté de culte

Ce mercredi soir, j’étais sur les plateaux de la RTBF pour défendre l’idée d’étourdir un animal avant son abattage. Retrouvez le débat complet ICI.

Des éléments scientifiques

Il faut pouvoir dépassionner ce débat. En effet, plusieurs élus communaux libéraux ont reçu des menaces car ils promouvaient l’étourdissement avant l’abattage. Or, il faut pouvoir avoir un débat avec des éléments objectifs et scientifiques sur la table.

Une mesure déjà prise dans beaucoup d’endroits

La Wallonie, la Flandre, mais aussi plusieurs pays à travers le monde ont déjà opté pour l’étourdissement préalable afin de réduire la souffrance animale. Plusieurs pays dits musulman (Jordanie, Indonésie, Emirats, Maroc) ont opté pour l’abattage car ils savaient que cela réduisait la souffrance de l’animal.

Cela respecte la liberté de culte

Selon la Cour de justice de l’Union européenne, l’étourdissement avant l’abattage respecte la liberté de culte. En effet, la Cour de Justice a statué cela dans son article 1099-2009.

 

Fin d’Uber ? Non !

Ce matin, nous avons débattu du Plan Taxi.

Une réelle cohabitation

Pour le MR, la donne est claire : ce Plan Taxi doit permettre une réelle cohabitation entre Taxi, Uber, Heetch et autres chauffeurs de plateformes.

Pour rappel, en décembre, le Gouvernement bruxellois avait interdit Uber dans la Capitale. Il n’était plus possible pour les citoyens d’utiliser la plateforme. Nous nous sommes battus pour la réintroduction de ces indépendants.

Un plan à améliorer

Le Plan Taxi proposé par le Gouvernement bruxellois contient des améliorations, c’est vrai. Toutefois, beaucoup de discriminations persistent. Un, il pourrait y avoir moins de chauffeurs Uber, Heetch que de chauffeurs Taxis. Deux, en tant que chauffeur Uber, Heetch, vous ne pouvez plus avoir de client privé.

Le Conseil d’État souligne d’ailleurs que : « une telle différence de traitement est de nature à porter atteinte à la liberté d’entreprendre des actuels titulaires d’autorisation concernés ». Le Gouvernement bruxellois instaure une différence de traitement entre ces deux types de transport individuel.

Copenhague doit être un exemple pour Bruxelles

Les libéraux Bruxellois se sont rendus en voyage d’études à Copenhague pour s’inspirer des initiatives prises par la Ville en matière de mobilité, de dynamisme économique et de stratégie à long terme. Le décalage avec les politiques menées à Bruxelles est frappant !

Ce qui frappe immédiatement, c’est que Copenhague s’est fixée, dès 2012 !, un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2025. Depuis lors, tous les acteurs se sont mis en mouvement pour mettre en place des politiques coordonnées, efficaces autour d’un objectif chiffré et clair.

Un nouveau quartier sur l’eau

De la mobilité à la consommation d’énergie du bâti en passant par l’aménagement urbain, la mise en place d’un parc éolien offshore, la gestion des déchets et le soutien à des startups innovantes, Copenhague a des années d’avance sur Bruxelles, en termes à la fois de vision et d’implémentation.

« Nous avons pu constater sur place la force d’innovation des pouvoirs publics », appuie David Leisterh, président du MR Bruxelles et instigateur de ce voyage d’étude. « Par exemple, en 2035, Copenhague a prévu un projet complètement fou : construire tout un nouveau quartier (le Lynetteholmen) sur l’eau. Ce projet doit apporter 35.000 logements supplémentaires, dont 25% de logements abordables, et créer 35.000 jobs. À Copenhague, 25% seulement des trajets sont faits en voiture car ils ont mis en place des infrastructures adaptées pour les cyclistes et ils font en sorte que le trajet à vélo, à pied ou en transport en commun soit le plus facile et avantageux possible. Tout cela s’est réalisé de manière réfléchie, cohérente et surtout pour répondre aux réalités vécues dans chaque quartier par les Copenhagois. Bruxelles devrait s’en inspirer, nous le répétons depuis des mois. »

Un partenariat étroit avec le privé

La délégation menée par David Leisterh et Alexia Bertrand, cheffe de groupe MR au Parlement bruxellois, a pu parcourir les rues de la capitale danoise en long et en large en compagnie de son ancien maire : Bo Asmus Kjeldgaard. Ce dernier a largement contribué à la transformation de la Ville.

« Tout cela s’est fait en partenariat étroit avec le secteur privé », ajoute d’ailleurs Alexia Bertrand. « Nous avons pu nous entretenir avec le CEO de Bloxhub, Torben Klitgaard, dont l’entreprise s’est spécialisée dans les politiques de rénovation et offre un lieu de coworking unique à différentes entreprises actives dans le secteur. Cela crée de convergences et des partenariats entre ces entreprises. Cette dynamique entrepreneuriale a été favorisée par les pouvoirs publics qui considèrent le secteur privé comme un véritable partenaire et un appui précieux dans les objectifs climatiques de la ville. Nous avons également pu constater que 99% du chauffage des habitations à Copenhague provient d’un même système de chauffage qui fonctionne grâce à un parc éolien offshore et à la biomasse. Quand on sait qu’à Bruxelles, 60% des émissions de CO² proviennent du bâti, j’invite les ministres bruxellois à venir jeter un coup d’œil à ce qui est fait chez nos amis nordiques. »

Reproduire ce schéma à Bruxelles

Pour le président du MR Bruxelles David Leisterh, cela ne fait aucun doute, le projet de ville mis en place à Copenhague correspond tout à fait à celui qui est porté par les libéraux.

« Et le bleu ira tellement mieux à Bruxelles ! Quand je vois le dynamisme dans l’innovation, dans la technologie et dans la cocréation urbaine à Copenhague, je me dis qu’il y a quelque chose à faire chez nous aussi », pointe-t-il. « Quand je suis arrivé à Bruxelles, j’avais des étoiles dans les yeux et je veux redevenir ce jeune étudiant émerveillé par une capitale qui reprend son destin en main. C’est le projet des réformateurs. Pour nous, Bruxelles doit être une pionnière dans toutes les matières malheureusement, c’est loin d’être le cas actuellement. Mais le potentiel est là, il faut maintenant que nous nous mettons au travail pour lui permettre de s’exprimer. »

Bruxelles est un mammouth infinançable à cause de ses structures

Le MR Bruxelles est entré en campagne ce dimanche 24 avril, à la suite de son grand congrès organisé au Docks Dome. Notre objectif est claire : se réimplanter dans le croissant pauvre de la capitale et ramener au bercail les libéraux ayant voté vert en 2019.

Pour l’Echo, je reviens sur nos objectifs et notre vision pour Bruxelles. À lire ici.

Une victoire en 2024 ne se décrète pas, cela se construit

Le PTB n’a pas le monopole du terrain. Nous aussi, nous devons être partout: au nord, au sud, au centre. Dans le croissant pauvre, le message s’adressera aux jeunes entrepreneurs. S’ils cherchent un parti qui veut les aider à lancer leur affaire et augmenter ce taux d’emploi d’à peine 60%, nous avons un projet pour faire de Bruxelles une pépinière de talents. Que les chaussées de Mons ou de Ninove soient tapissées en rouge au moment des élections, c’est quelque chose qui m’échappe.

A Sud, nous comptons récupérer les libéraux qui ont voté pour Ecolo en 2019. Quand on fait le bilan après 3 ans, Bruxelles est-elle devenue pionnière en matière de préservation de l’environnement ? Il faut me dresser le bilan des mesures prises à Bruxelles. Cette semaine, ils faisaient la chasse aux bornes électriques sauvages qui se multiplient faute d’infrastructure suffisante. Ils ont un plan de déploiement des bornes pour 2035. Pour nous, ils regardent l’heure sur une montre cassée.

Un tissu économique à revigorer

Le MR ne veut pas uniquement préserver la classe moyenne, mais aussi la créer. Il faut sortir de la culture de l’excuse pour entrer dans la culture du résultat. Ce n’est pas normal que l’aéroport de Zaventem cherche 1.000 personnes alors que c’est à 20 minutes de Molenbeek où le taux de chercheurs d’emplois est élevé. Beaucoup d’entreprises qui veulent se développer à Bruxelles ne trouve pas la main-d’œuvre.

Bruxelles n’a pas investi suffisamment des fonds européens dans la formation. À Malines, la création de la classe moyenne dans des quartiers difficiles s’est faite autour d’un cœur: une école d’excellence, avec de beaux bâtiments. Et autour, tu crées un biotope avec des services décentralisés d’Actiris et de Bruxelles Formation, une crèche pour s’occuper des enfants des parents qui se forment à côté. Tu amènes des asbl comme TADA ou Job Yourself pour susciter des vocations d’entrepreneurs. Le salut économique de Bruxelles passera entre autres par les jeunes des quartiers qui ont l’esprit d’entreprendre.

Bruxelles : une Région endettée

Il faut se poser la question de savoir où est passé l’argent du refinancement de Bruxelles. À partir de 2016, les dépenses augmentent et les recettes stagnent. Il y a eu une hausse du coût de la vie qui n’a pas été compensée par une hausse des personnes en mesure de contribuer. Mais il y a aussi les réformes de l’État qui ont fait de la Belgique et surtout de Bruxelles une région très compliquée. Et les gouvernements bruxellois successifs ont réussi à compliquer cela encore plus. On a créé des structures et des postes qui ont fait de Bruxelles un mammouth infinançable. Je ne vais pas stigmatiser une administration ici, mais je le dis clairement: si le MR est au gouvernement, il y aura une mise à plat des administrations.

Faire appel au privé pour le métro

La force publique n’est pas toute seule. Des acteurs privés sont prêts à mettre la main à la pâte pour faire progresser une ville plus rapidement. Comme à Genève, Bordeaux, Copenhague où ils ont fait de la gestion déléguée. En Flandre et en Wallonie aussi. Ce n’est pas une mesure dégueulasse. Il s’agit de confier la gestion de certaines lignes à une entreprise qui se paie selon un cadre réglementaire bien précis. Si l’on veut plus de bus, de trams et de métros à Bruxelles, on n’y arrivera pas avec l’impôt des Bruxellois, donc il faudra faire appel au privé.

Si nous sommes au pouvoir en 2024, nous poserons de nouvelles lignes sur la table, via la gestion déléguée», assure Leisterhqui prône notamment un prolongement de la ligne Herrmann-Debroux jusqu’au futur parking de dissuasion prévu en face de l’Adeps, dans le cadre de la démolition du viaduc.

Abattage rituel sans étourdissement: la position claire du MR

Nous sommes très très clairs. Si le texte arrive au Parlement bruxellois, on aura le même vote que celui que nous avons eu en Wallonie. J’ai visité les abattoirs d’Anderlecht avec l’esprit ouvert et j’ai vu les deux types d’abattage. Il n’y a pas photo. Au-delà du prescrit religieux, il y a le bien-être animal. J’entends les détracteurs de cette mesure qui estime qu’on se concentre trop là-dessus alors qu’il y a d’autres choses à faire en amont, notamment au niveau du transport. Il faut un plan global pour le bien-être animal, mais l’un n’empêche pas l’autre.

Mobilité : une immobilisme

Le discours pro-bagnole porté par certains, c’est quoi en réalité? C’est un discours qui vise à garantir que ceux qui ne peuvent pas faire autrement puissent utiliser leur voiture. On les stigmatise sans avoir créé un modèle alternatif assez crédible. Qu’on veuille diminuer l’impact de la voiture dans une grande ville, c’est le sens de l’histoire. Cette voie a été empruntée par un tas de villes depuis longtemps, tandis qu’à Bruxelles, il y a eu vingt ans de sommeil. Mais du jour au lendemain, on se réveille pour dire aux gens qu’il faut faire comme à Bordeaux, Amsterdam et Copenhague. Alors que c’est quelque chose qui se travaille, en marche accélérée parce qu’on ne peut plus attendre vingt ans. Avec un switch du jour au lendemain, vous imposez. Et en imposant, vous opposez.

Métro nord: on ne voit pas le bout du tunnel

Le Métro Nord, on en parle depuis 23 ans. On a le chic pour ne jamais voir le bout du tunnel des projets ambitieux et nécessaires.
Conséquence : le coût initialement prévu passe de 1,6 milliard à 2,3 milliards.

Simplifier les processus administratifs

J’appelais il y a quelques semaines à une grande simplification de tous les processus administratifs et politiques à Bruxelles. Ce dossier est un exemple de plus d’une lenteur qu’on ne doit plus se permettre. L’augmentation du coût du métro nord de 1,6 milliards d’euros à 2,3 milliards n’est pas le simple fait de l’indexation, il y a également d’autres éléments.

Un partenariat public-privé pour financer le Métro Nord

Pour financer leur métro ou autre transport public, des villes européennes comme Barcelone, Genève, Bordeaux, Copenhague ou Helsinki ont développé des exemples de gestion déléguée de certaines lignes de service public. Ce procédé permet de faire participer le secteur privé au moyen d’un partenariat public-privé, comme le proposait le Ministre Grouwels en 2013, pour financer une partie du montant en échange de l’exploitation de tout ou d’une partie de la ligne.

Des réfractaires au Métro

Malheureusement, certains veulent encore plus freiner ce dossier tant ils sont opposés au métro.
Le métro, c’est pourtant :
  • Pas d’aléas liés à la circulation et à la météo, ce qui engendre des coûts d’entretien réduits ;
  • Plus grande fréquence et plus grand nombre de voyageurs transportés ;
  • Automatisation plus aisée, donc coût moindre (à terme) pour un plus grand nombre de voyageurs transportés ;
  • Confort renforcé par rapport au bus et au tram ;
  • Pas de nuisances pour les riverains (les trams sont bruyants, causent des vibrations, les bus abiment le revêtement et les dispositifs ralentisseurs) ;
  • Occupe moins d’espace public et permet une réaffectation pour d’autres usages au service de la qualité de vie ;
  • Il pollue moins respectivement par passager en termes de CO2.
3/4 des Bruxellois y sont en faveur. Il faut accélérer et ne plus freiner. Le Nord de Bruxelles le mérite pleinement.