« Je suis prêt à être impopulaire en portant les réformes nécessaires pour Bruxelles »

Alors que Standard en Poor’s vient à nouveau de dégrader la note de Bruxelles, nous devrons faire de notre région une cause gagnante et non plus une cause perdue. J’ose : il ne faudra pas perdre une minute et oser les reformes pour les Bruxellois et nos enfants. Pour l’Echo, je donne une grande interview sur l’emploi, le budget, la mobilité, le logement, la sécurité et mentionne plusieurs de nos mesures.

« Je veux un centre fort pour contourner la gauche ».

Si le PS et Ecolo se maintiennent, le combat sera très difficile, car leurs programmes ne correspondent pas à ce que le MR veut faire à Bruxelles « Déjà, il va falloir assainir les comptes, car tout a explosé en dix ans, et pas uniquement parce qu’il y a eu des crises. Cela va être très dur, car cela va nécessiter des rationalisations de structures et des mesures d’écononomies. Mais je suis prêt à être impopulaire parce qu’on aura porté les bonnes réformes. Il faut oser dire aux Bruxellois que les années qui viennent ne vont pas etre faciles.« 

Emploi/Formation

« Si l’on prend les 253 régions au niveau européen, Bruxelles est 123e en termes de taux d’emploi donc on est loin derrière ». Parmi les mesures: une prise en charge immédiate des demandeurs d’emplois, des sanctions plus rapides et un plus grand nombre de personnes formées. « Ce nombre diminue d’année en année. Il y a là aussi un choix budgétaire qui risque de ne pas être populaire, c’est de n’investir que dans les formations qui fonctionnent. Aujourd’hui, trop de formations disponibles ne mènent pas à l’emploi.

On veut financer les formations au prorata du taux de remise à l’emploi, en tendant davantage la main aux entreprises comme en France. Je pense aussi que beaucoup de Bruxellois trouveront plus facilement des clients qu’un patron. Il faut faire passer de un à deux ans le temps où l’on peut bénéficier d’allocations de chômage pour lancer son entreprise. »

Droits d’enregistrement, entreprises, sécurité, ….

Dans son programme, le MR prévoit la révision progressive des taux de droits d’enregistrement de 12,5% à 3% pour faciliter l’accès à la propriété. Réaliste? Pas sur le temps d’une mandature, admet David Leisterh qui évoque l’exode grandissant des classes moyennes.

D’où la volonté de s’aligner à terme sur la Flandre en matière de droits d’enregistrement et de les suivre sur la « garantie logement » pour les primo-acquéreurs, ce qui consiste à garantir la partie du prêt bancaire excédant 90% de la valeur du bien. « Si on ne fait pas pareil au minimum là-dessus, on va perdre, j’en suis convaincu. Il faut le voir comme un investissement parce que si les ménages restent, ce sont des ressources fiscales qui ne partent pas. »

David Leisterh ne nie pas l’existence d’une crise du logement. Pour lui, celle-ci est la conséquence de la rareté de l’offre et la priorité est donc d’accélérer la délivrance des permis. « Aujourd’hui, on y perd trois fois: plusieurs milliers d’emplois qui ne sont pas créés en raison de la lenteur des constructions et rénovations. La rénovation du bâti, à l’origine de 60% des émissions de CO2, est trop lente. Et il y a 3.400 unités de logements construites en un an alors qu’il en faudrait 40.000 d’ici 2030« , chiffre David Leisterh qui ne veut pas entendre parler d’encadrement des loyers.

« On a étudié ce qui s’est fait à Paris et à Stockholm. Cela crée un marché parallèle et une diminution drastique du nombre de mises en location. »

On enchaîne sur les entreprises, dont la création baisse à Bruxelles, devenue selon David Leisterh « une terre d’incertitudes pour ceux qui veulent y investir ». D’année en année, trois élements reviennent dans les mémorandums de Beci: la sécurité, la mobilité et le cadre de vie, singulièrement la propreté, rappelle le libéral qui prône là aussi des réformes claires.

Pour la sécurité, il concède que Bruxelles n’a pas toujours la main: oui, le Fédéral doit revoir la norme KUL (qui définit la subvention fédérale pour chaque zone de police) et il faut plus de magistrats. Mais il cible les partis de gauche qui refusent de renforcer l’arsenal pénal. « Les policiers que je rencontre souffrent de la dévalorisation du métier. Tout le secteur est vilipendé dès qu’un agent fait quelque chose de travers. Et surtout dès qu’ils chopent l’auteur d’un délit, ce dernier est de nouveau librement en balade dans la rue le lendemain. Cela ne donne pas envie de s’investir. Lors de l’opération coup de poing à la Gare du midi en septembre dernier, 56 personnes ont été interpellées. Le lendemain, 47 étaient relâchées. »

Travailler avec le privé

Aux yeux de David Leisterh, cet appauvrissement qui va de pair avec une baisse des recettes fiscales explique aussi les difficultés bruxelloises pour réaliser de grands investissements.

« Il y a quatre chantiers gigantesques qu’ils ne savent pas comment payer: le métro 3, la réhabilitation des égouts, les tunnels et la rénovation du bâti. Je crois qu’on ne doit avoir aucun tabou sur le financement de ces chantiers qui sont tous renvoyés au prochain gouvernement. Pour le moment, tout est financé avec de l’argent public, que ce soit des impôts ou des dotations. C’est idéologique. Alors que dans toutes les autres grandes villes, il y a aussi une main qui s’est tendue vers les investisseurs privés. Cela ne veut pas dire qu’on ne devra pas payer, mais cela permet de répartir le risque et la charge dans le temps« , argumente David Leisterh qui cite l’exemple du PPP pour le réaménagement d’une partie du Ring de Gand.

Le libéral se montre sévère vis-à-vis des partis qui plaident pour un refinancement de la Région-Capitale. Même l’augmentation de la part de l’IPP, une question de justice pour Bruxelles selon Sven Gatz, ne semble pas légitime aux yeux de David Leisterh.

« Bruxelles a été refinancée trois fois et il y a toujours des clés de compensation comme la dotation navetteurs. Si je me mets à la place des partis qui seront au Fédéral face à une telle demande alors que Bruxelles a quand même vachement mal géré ces dernières années, ça va être compliqué à vendre! Dans notre programme, on parle plutôt de responsabilisation des Régions parce pour l’instant c’est surtout le niveau fédéral qui profite de la remise à l’emploi. Derrière, il faut que les Régions chargées de l’accompagnement des demandeurs d’emploi retrouvent leurs billes. »

Retrouvez l’article complet dans l’Echo ici.

Sécurité : faire appel au corps de sécurisation et à l’armée

J’étais l’invité dans Bonjour Bruxelles sur BX1.

Deux nouvelles fusillades ont eu lieu ce week-end dans la capitale. “C’est presque trois fusillades par semaine“, déplore David Leisterh, chef de groupe MR au Parlement bruxellois. “Il y a régulièrement de gros problèmes d’insécurité.”

Selon lui, il faut commencer à prendre des mesures similaires à Anvers. “Je pense qu’il faut aller un pas plus loin, avec le corps de sécurisation et, pourquoi pas, l’armée“, continue-t-il. Le corps de sécurisation est une unité plus spécialisée et plus armée. “On ne peut pas laisser les gens vivre dans une telle terreur.

Concernant des renforts fédéraux, David Leisterh indique : “Il faut rappeler qu’il y a un Ministre-Président, avec des compétences plus fortes en matière de justice et de police, qu’il peut davantage convoquer.” Il précise : “Il faut montrer qu’il y a un chef en ville“.

Baisse de la note Standard & Poor’s

C’est catastrophique“, poursuit le chef de groupe MR. “On a une dette qui a triplé en dix ans de temps.”

L’image de Bruxelles en prend un coup.” Selon lui, des investissements doivent être faits “et on sait encore moins comment on va les financer“.

Il faut assainir le budget“, poursuit-il.

Élections régionales

Bruxelles a peut-être compris qu’après 20 ans sans libéraux, il fallait changer de camp.”

Interview complète à retrouver ici.

« Je suis prêt à être impopulaire en portant les réformes nécessaires pour Bruxelles »

Pour l’Echo, je dresse la situation sur Bruxelles et livre plusieurs mesures.

 

Même si le MR est toujours numéro uno à Bruxelles dans les sondages, David Leisterh reste prudent. Oui, il espère obtenir un mandat fort au soir des élections pour pouvoir mener une coalition de centre-droit. Non, les déboires internes de DéFI ne le réjouissent pas, assure-t-il. « Je veux un centre fort pour contourner la gauche ». Si le PS et Ecolo se maintiennent, le combat sera très difficile, car leurs programmes ne correspondent pas à ce que le MR veut faire à Bruxelles.

« Déjà, il va falloir assainir les comptes, car tout a explosé en dix ans, et pas uniquement parce qu’il y a eu des crises. Cela va être très dur, car cela va nécessiter des rationalisations de structures et des mesures d’écononomies. Mais je suis prêt à être impopulaire parce qu’on aura porté les bonnes réformes. Il faut oser dire aux Bruxellois que les années qui viennent ne vont pas etre faciles. »

On glisse que c’est Sven Gatz de l’Open Vld qui se trouvait à la manoeuvre pour le budget. « C’est la question piège à laquelle je dois pouvoir répondre. Un élément, que je ne voudrais pas vivre: ils étaient seuls comme libéraux et c’est un petit parti face à une série de ministres qui ont laissé leur budget déraper. Mais l’erreur peut provenir d’une absence de contrôles budgétaires à intervalles réguliers. Comme au Fédéral, il en faut tous les deux ou trois mois minimum. Je suis sur en tout cas qu’il n’attend qu’une chose, c’est qu’on puisse venir l’aider. »

Outre le budget, la réforme la plus urgente concerne l’emploi et la formation. « Si l’on prend les 253 régions au niveau européen, Bruxelles est 123e en termes de taux d’emploi donc on est loin derrière », indique David Leisterh.

Parmi ses mesures: une prise en charge immédiate des demandeurs d’emplois, des sanctions plus rapides et un plus grand nombre de personnes formées. « Ce nombre diminue d’année en année. Il y a là aussi un choix budgétaire qui risque de ne pas être populaire, c’est de n’investir que dans les formations qui fonctionnent. Aujourd’hui, trop de formations disponibles ne mènent pas à l’emploi.

On veut financer les formations au prorata du taux de remise à l’emploi, en tendant davantage la main aux entreprises comme en France. Je pense aussi que beaucoup de Bruxellois trouveront plus facilement des clients qu’un patron. Il faut faire passer de un à deux ans le temps où l’on peut bénéficier d’allocations de chômage pour lancer son entreprise. »

Droits d’enregistrement, entreprises, sécurité, ….

Dans son programme, le MR prévoit la révision progressive des taux de droits d’enregistrement de 12,5% à 3% pour faciliter l’accès à la propriété. Réaliste? Pas sur le temps d’une mandature, admet David Leisterh qui évoque l’exode grandissant des classes moyennes.

D’où la volonté de s’aligner à terme sur la Flandre en matière de droits d’enregistrement et de les suivre sur la « garantie logement » pour les primo-acquéreurs, ce qui consiste à garantir la partie du prêt bancaire excédant 90% de la valeur du bien. « Si on ne fait pas pareil au minimum là-dessus, on va perdre, j’en suis convaincu. Il faut le voir comme un investissement parce que si les ménages restent, ce sont des ressources fiscales qui ne partent pas. »

David Leisterh ne nie pas l’existence d’une crise du logement. Pour lui, celle-ci est la conséquence de la rareté de l’offre et la priorité est donc d’accélérer la délivrance des permis. « Aujourd’hui, on y perd trois fois: plusieurs milliers d’emplois qui ne sont pas créés en raison de la lenteur des constructions et rénovations. La rénovation du bâti, à l’origine de 60% des émissions de CO2, est trop lente. Et il y a 3.400 unités de logements construites en un an alors qu’il en faudrait 40.000 d’ici 2030« , chiffre David Leisterh qui ne veut pas entendre parler d’encadrement des loyers.

« On a étudié ce qui s’est fait à Paris et à Stockholm. Cela crée un marché parallèle et une diminution drastique du nombre de mises en location. »

On enchaîne sur les entreprises, dont la création baisse à Bruxelles, devenue selon David Leisterh « une terre d’incertitudes pour ceux qui veulent y investir ». D’année en année, trois élements reviennent dans les mémorandums de Beci: la sécurité, la mobilité et le cadre de vie, singulièrement la propreté, rappelle le libéral qui prône là aussi des réformes claires.

Pour la sécurité, il concède que Bruxelles n’a pas toujours la main: oui, le Fédéral doit revoir la norme KUL (qui définit la subvention fédérale pour chaque zone de police) et il faut plus de magistrats. Mais il cible les partis de gauche qui refusent de renforcer l’arsenal pénal. « Les policiers que je rencontre souffrent de la dévalorisation du métier. Tout le secteur est vilipendé dès qu’un agent fait quelque chose de travers. Et surtout dès qu’ils chopent l’auteur d’un délit, ce dernier est de nouveau librement en balade dans la rue le lendemain. Cela ne donne pas envie de s’investir. Lors de l’opération coup de poing à la Gare du midi en septembre dernier, 56 personnes ont été interpellées. Le lendemain, 47 étaient relâchées. »

Tolérance zéro

Alors qu’on a augmenté le nombre d’agents à Bruxelles-Propreté, la lutte contre les incivilités reste médiocre. Il faut renforcer cela, il en va de l’image de Bruxelles« , affirme David Leisterh qui pointe une cause idéologique au manque de sanctions. « À gauche, la mentalité est d’accompagner et de bisounourser la ville. Moi je crois qu’à un moment donné, il faut faire comprendre que non, ce n’est pas normal de jeter son papier par terre. »

L’un de ses slogans est de ramener du beau dans la ville. Bruxelles est-elle moche? « Certains quartiers ressemblent à des porcheries. C’est le cas tout autour de la Gare du Midi. Je ne suis pas fier de cela et je veux que cela change. On fait du porte à porte dans toutes les communes depuis cinq ans et c’est le sujet qui revient au moins seft fois sur dix. »

On l’interroge sur la fracture urbaine, avec des quartiers aux niveaux socio-économiques totalement différents. Échec de la mixité sociale? « Cela traduit un échec beaucoup plus lourd: 37,6% des ménages bruxellois sont en-dessous du seuil de pauvreté. Quatre enfants sur dix grandissent dans la pauvreté. Imaginez un seul instant que le ministre-président ait été MR depuis vingt ans. Ils nous flingueraient: regardez, les libéraux ont laissé les plus démunis être encore plus démunis. Mais c’est eux qui ne sont pas parvenus à créer un système socio-économique performant. »

Travailler avec le privé

Aux yeux de David Leisterh, cet appauvrissement qui va de pair avec une baisse des recettes fiscales explique aussi les difficultés bruxelloises pour réaliser de grands investissements.

« Il y a quatre chantiers gigantesques qu’ils ne savent pas comment payer: le métro 3, la réhabilitation des égouts, les tunnels et la rénovation du bâti. Je crois qu’on ne doit avoir aucun tabou sur le financement de ces chantiers qui sont tous renvoyés au prochain gouvernement. Pour le moment, tout est financé avec de l’argent public, que ce soit des impôts ou des dotations. C’est idéologique. Alors que dans toutes les autres grandes villes, il y a aussi une main qui s’est tendue vers les investisseurs privés. Cela ne veut pas dire qu’on ne devra pas payer, mais cela permet de répartir le risque et la charge dans le temps« , argumente David Leisterh qui cite l’exemple du PPP pour le réaménagement d’une partie du Ring de Gand.

Le libéral se montre sévère vis-à-vis des partis qui plaident pour un refinancement de la Région-Capitale. Même l’augmentation de la part de l’IPP, une question de justice pour Bruxelles selon Sven Gatz, ne semble pas légitime aux yeux de David Leisterh.

« Bruxelles a été refinancée trois fois et il y a toujours des clés de compensation comme la dotation navetteurs. Si je me mets à la place des partis qui seront au Fédéral face à une telle demande alors que Bruxelles a quand même vachement mal géré ces dernières années, ça va être compliqué à vendre! Dans notre programme, on parle plutôt de responsabilisation des Régions parce pour l’instant c’est surtout le niveau fédéral qui profite de la remise à l’emploi. Derrière, il faut que les Régions chargées de l’accompagnement des demandeurs d’emploi retrouvent leurs billes. »

Retrouvez l’interview complète ici.

Inquiétudes autour du budget bruxellois

Dans plusieurs médias, j’ai livré mes inquiétudes concernant les finances de la Région bruxelloise. En effet, nous sommes actuellement en train d’analyser les budgets au Parlement bruxelloise.

Une dette triplée en 10 ans

La dette de Bruxelles a triplé en 10 ans. Nous soulignons également l’absence de réformes fondamentales qui permettraient de rendre Bruxelles plus attractive pour les entreprises et la classe moyenne. Bruxelles hérite d’une situation résultant des vingt dernières années de gestion qui ne vous aide pas à disposer d’une Région qui va bien.

Des ministres se sont fait plaisir à dépenser de l’argent qu’ils n’avaient pas et aujourd’hui ils reçoivent la facture. Le nécessaire retour à l’équilibre ne vient pas et sera renvoyé non seulement à la prochaine législature mais à la prochaine génération.

Il y a toute une série de coûts cachés.

Il faut trouver des mesures d’économie et d’autres sources de financement, notamment pour le métro 3, comme la France l’a fait avec le projet de ‘Grand Paris’ . Il faut rationaliser. Je pointe ici la multiplication des infrastructures publiques qui coûtent très cher aux Bruxellois. Il faut arrêter de leur donner de l’argent sans vérifier que tout est bien utilisé. La dotation de Bruxelles Propreté a explosé au cours des dernières années. Est-ce que Bruxelles est plus propre?.

“La gare du Midi est une maison qui brûle et Rudi Vervoort la regarde brûler”

Interview pour La Libre Belgique.

Selon David Leisterh, chef de groupe MR au Parlement bruxellois, le gouvernement régional refuse d’exercer les compétences de sécurité dont il a hérité.

Et comment réagit Rudi Vervoort ?

À chaque goutte qui tombe, il tire le parapluie fédéral. Je ne suis pas d’accord. Il n’a peut-être pas toutes les compétences, mais lors de la dernière réforme de l’État, Bruxelles en a obtenu une large série en matière de sécurité. Elles ont d’ailleurs été traduites dans la création d’un énième organisme, safe.brussels, chargé de coordonner et d’assurer la sécurité des Bruxellois.

Il y a un patron à Bruxelles et c’est Rudi Vervoort. Mais il refuse d’endosser ce leadership politique en matière de sécurité. On voit le résultat. La gare du Midi, c’est une maison qui brûle depuis des années et que Rudi Vervoort regarde brûler. Si j’étais ministre-Président, ça fait longtemps que j’aurais réuni tout le monde.

Ridouane Chahid (PS) estime que la situation à la gare du Midi est due au désinvestissement du précédent gouvernement MR-N-VA.

En voilà un autre qui tire le parapluie fédéral. Bruxelles a été refinancée plusieurs fois. Où sont partis tous ces budgets ? On peut continuer à envoyer davantage de policiers à la gare du Midi mais si, dès le lendemain, les personnes arrêtées sont relâchées, ça n’aura pas d’impact. Cela vaut pour les délinquants et les sans-papiers. La réponse doit être plus dure.

Pour un sans-papiers qui commet un acte illégal, il doit y avoir une expulsion automatique. Et pour les délinquants, le fédéral plaide depuis longtemps pour des peines moins laxistes. On se retrouve, en Belgique, avec une image de paradis pénal, comparé aux pays voisins.

Que faudrait-il faire à la gare du Midi ?

Pour s’assurer qu’un quartier ne tombe pas en déliquescence, trois ingrédients doivent être appliqués : la répression, la réhabilitation et la reconstruction. Comme l’a fait Malines. Et sur ces trois points, à Bruxelles, le gouvernement s’est planté. Prenons aussi à la gare du Nord, où c’est tout aussi grave, si pas pire. J’y suis allé hier matin à 8 heures. Je tire mon chapeau aux travailleurs qui, tous les jours, descendent de leur train, traversent tunnels et trottoirs pour monter dans une des tours alentour, car c’est extrêmement dangereux.

Une fois que vous avez réprimé, que faites-vous ?

Le second ingrédient, c’est la réhabilitation, l’accompagnement social, comme cela s’est fait à Malines aussi, avec la réorientation vers l’emploi. Là aussi, à Bruxelles, l’échec est considérable. Le dernier angle, c’est la reconstruction. Il faut faire du beau là où c’est moche. La gare du Midi, c’est l’une des plus moches en Europe.

Comment réhabiliter la gare du Midi ? Plusieurs projets existent depuis des années, comme le nouveau siège de la SNCB. Il y a aussi un projet de contrat de rénovation urbaine du gouvernement.

Il faut s’assurer que les procédures urbanistiques soient beaucoup plus rapides et efficaces. À Bruxelles, il faut en moyenne 2 à 3 ans de plus qu’en Flandre et en Wallonie pour avoir un permis. Si vous y ajoutez une certaine paresse politique, certains projets prennent au moins 20 ans.

Sortir de la culture de l’excuse pour rentrer dans la culture du résultat

Sur Vivacité, j’ai souligné l’importance de sortir de la culture de l’excuse pour rentrer dans la culture du résultat.

Propreté, enseignement, sécurité

Tout d’abord, on veut un Bruxelles plus propre et plus beau. Le bel exemple, c’est la Gare du midi. Ensuite, Bruxelles doit tourner autour d’une école performante autour de laquelle on crée de l’emploi là où il y en a pas. Finalement, chaque femme qui rentre tard le soir ne doit plus avoir peur et ne contre aucune difficulté, comme par exemple à la Gare du Midi ou dans certains quartiers.

Un autre projet est possible pour Bruxelles

Durant ces 20 dernières années, le Gouvernement bruxellois a utilisé des recettes qui n’ont pas fonctionné. Nous voulons expliquer à toutes celles et ceux qui ont voté PS pendant des années que leur projet ne fonctionne pas. Nous, nous avons un projet qui vise, non pas uniquement à garder ces classes moyennes qui quittent Bruxelles chaque jour, mais surtout, à créer de la classe moyenne. Faire en sorte que celles et ceux qui cherchent un emploi ou qui cherchent à sortir d’une situation parfois un peu difficile depuis trop longtemps, parfois de génération en génération, puissent en sortir. Selon moi, les recettes socialistes n’ont jamais réussi à résoudre ces problèmes.

Retrouvez l’interview complète ici.

Propreté : Le Ministre-Président doit devenir le Monsieur Propre de la Région

Bruxelles est sale, et cela ne peut plus durer. Le Ministre Président doit devenir le Monsieur Propre de la Région. Le laisser-aller du Gouvernement se ressent jusque dans la propreté de notre ville. Je veux réaffirmer l’autorité de l’Etat en insistant sur trois points.

Respecter et punir

La prévention reste la meilleure des méthodes mais pour ceux qui ne comprennent pas, il faut agir. Nous créerons une police chargée de la propreté et nous augmenterons drastiquement le montant des amendes. Cela ne veut pas dire que nous ne continuerons pas la prévention, notamment dans les écoles où les jeunes générations doivent comprendre que la propreté est la première des mesures contre la pollution.

Oser une meilleure gestion

Une meilleure gestion des collectes d’abord. Pour bien nettoyer Bruxelles, il faut bien connaître Bruxelles. Or, nous le savons, tenter d’appliquer une règle commune dans un territoire avec tellement de différence est une erreur de jugement.
Une meilleure gestion de l’agence ensuite. Il faut transformer les méthodes de rémunération et y ajouter une partie variable qui dépend de la performance.
Enfin, il faut une meilleure gestion du recyclage. Comment après 5 ans d’un gouvernement écolo les chantiers autour de la biomethanisation n’avancent pas ? Pour l’instant, toujours pas d’usine ou de développement de plus petites structures pour y pallier.

Repenser le rôle de l’état

Là aussi, il nous faut gagner en lisibilité entre les niveaux de pouvoir. Un déchet est communal, son ramassage régional et le vent qui l’emporte est fédéral. Les citoyens ne comprennent plus et sont otages d’une ville salle et de niveaux de pouvoir qui se renvoient la balle.
Il faut aussi accepter d’ouvrir la réflexion du partenariat avec le privé. Plusieurs villes européennes y ont recours. Pour nous, ce n’est ni un tabou ni un dogme, mais une piste à explorer.
Enfin, une ville propre c’est aussi une myriade d’externalités positives pour une ville : moins d’insécurité ( comme l’explique la théorie du broken window) , plus d’attractivité économique, plus de tourisme, un meilleur vivre ensemble…
Au fond, une ville propre peut avoir plusieurs ambitions, une ville sale ne devrait en avoir qu’une.

Retrouvez l’article complet de La Capitale ici
Retrouvez l’intervention sur BX1

Friche Josaphat, Good Move : je fais le point

Pour LN24, je reviens sur deux sujets forts de l’actualité : la Friche Josaphat et Good Move. Pour le premier, je regrette le choix du Gouvernement bruxellois de vouloir supprimer un pan de la biodiversité bruxellois. Pour le second, Good Move a manque de méthode et de talent. Le Gouvernement a créé des quartiers enragés, et non apaisés.

Friche Josaphat : préserver la biodiversité

Au lendemain des marches pour le climat, le Gouvernement bruxellois nous avait promis de la verdurisation. À la place, on a vu naître des blocs de béton et puis, maintenant, des murs de béton sur la Friche Josaphat. Or, cette Friche a été reconnue par des scientifiques comme un lieu ayant une haute valeur biologique.

De plus, plusieurs enquêtes publiques concluent leur rapport en expliquant que le projet amener par le Gouvernement bruxellois (construire des logements sur cette Friche), n’est pas le projet souhaité par les habitants du quartier.

Depuis le début de ce dossier, le MR a été proactif en déposant un texte pour préserver cette espace de biodiversité. Avec Gaëtan Van Goidsenhoven, le MR Bruxelles demande qu’une partie de la Friche devienne une réserve naturelle. Nous estimons qu’il existe d’autres espaces prêts à être réhabiliter pour accueillir de nouveaux logements (gare du Midi, zone du Canal, Marina, etc.).

Good Move : ni talent, ni méthode

La philosophie de Good Move est, sur papier, bonne : moins d’embouteillages, moins de pollution. Toutefois, le Gouvernement bruxellois n’y a mis ni talent, ni méthode. Bruxelles a perdu 5 ans. Bruxelles est encore plus en retard en termes de mobilité. Au lieu d’avoir des quartiers apaisés, on se retrouve avec des quartiers enragés.

Sur les 20 dernières années, c’est à peine une quinzaine de kilomètres de lignes de tram, métro et bus en plus. Il faut également une plus grande concertation lorsque vous impactez les quartiers en termes de mobilité. Au moins 50% du quartier doit être consulté.

Retrouvez l’interview complète ICI.

Fonction publique : un meilleur contrôle des résultats

Sur LN24, j’ai défendu l’idée d’un service public mieux controlé pour plus d’efficacité, notamment pour les hauts fonctionnaires.

Quels résultats ?

Il faut une véritable évaluation du résultat produit par le haut responsable d’une instance publique. Certains hauts fonctionnaires gagnent un salaire élevé alors que les résultats de l’instance publique ne sont pas à la hauteur qu’ils devraient être.

On doit évidemment se concentrer sur le montant des salaires, un débat doit avoir lieu. Mais il ne faut pas oublier la culture des résultats. Les instances publiques bruxellois conditionnent la vie de 1.200.000 Bruxellois

L’opposition présente dans les CA des OIP

Enfin, toujours concernant la transparence de la fonction publique, il est primordial d’ajouter les partis de l’opposition dans les CA des Organismes d’Intérêt Public. Le MR est dans l’opposition depuis 20 ans. Autrement dit, depuis 20 ans, le MR apprend par la presse ce qu’il se passe dans les hautes instances des organismes publics. Cette donnée doit changer.

La méthode de la gauche ne fonctionne pas

La gauche, à Bruxelles, a créé une série d’organismes publics, parapublics, eux-mêmes contrôlés en interne par je ne sais combien de personnes, dont l’efficacité peut être remise en question. C’est la technique classique de la gauche à Bruxelles. Si ça ne fonctionne pas, on subventionne une ASBL. Si ça ne fonctionne toujours pas, on donne un kicker à cette ASBL. Toutes ces actions résultent en une perte d’argent public, votre argent qui mérite d’être utilisé correctement.

 

Voir ou revoir l’émission de LN24

Le MR, 1er parti en 2024, pour redresser Bruxelles

Sur BX1, j’ai fait le point sur différents sujets d’actualité. Il revient notamment sur le service citoyen obligatoire et les raisons pour lesquelles le MR doit être le premier parti en 2024.

Le MR, 1er parti en 2024, pour redresser Bruxelles

Le MR est dans l’opposition depuis 20 ans, et cela se ressent.

  • Bruxelles a un des taux de chômage les plus élevés d’Europe
  • Bruxelles a un des taux de pauvreté les plus élevés d’Europe
  • 40.000 personnes et 3.000 entreprises quittent Bruxelles chaque année
  • Bruxelles, c’est un communautarisme de certains qui brise le vivre ensemble que devrait être cette région aux 183 nationalités
  • Bruxelles a malheureusement une mobilité imaginée par des donneurs de leçons et faite de bloc de béton qu’on a appelée good move
  • Bruxelles, c’est une crise budgétaire où la dette a triplé en 10 ans et où le déficit est passé de 150 millions à 2 milliards

Les Bruxellois veulent une autre alternative. Et pour cela, nous abattons un travail de terrain depuis plus d’un an. Nous sommes tous les week-ends et en semaine aussi, dans la rue à frapper aux portes, à aller sur les marchés pour convaincre de l’idéologie libérale.

Un service citoyen obligatoire pour aider les jeunes

À Bruxelles, il existe des quartiers où des jeunes ont connu leurs parents et leurs grands-parents qui cherchaient un emploi,  qui voulaient sortir de cette situation mais ne trouvaient pas la porte.

Le service civil obligatoire est une des solutions. Dans un monde de mondialisation où justement, on cherche à rencontrer le monde dans son ensemble, il faut d’abord qu’on apprenne à se connaître soi-même, à découvrir un maximum de ses passions, de ses opportunités.

Le service citoyen actuel n’est pas suffisant, il n’y a qu’entre 500 et 1000 personnes d’inscrites. Pour David Leisterh, il faut implémenter ce service via une activité en deux temps. D’abord nous voulons que des jeunes venus de toute la Belgique se retrouvent pour une période de tronc commun pendant laquelle nous organiserons des débats et différents ateliers autour de la citoyenneté. Ensuite, nous offrirons aux jeunes la possibilité de rejoindre différents organismes tels que des ASBL, des entreprises, des acteurs sportifs, ou encore des CPAS et le secteur social.

 

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