« Je suis prêt à être impopulaire en portant les réformes nécessaires pour Bruxelles »

Alors que Standard en Poor’s vient à nouveau de dégrader la note de Bruxelles, nous devrons faire de notre région une cause gagnante et non plus une cause perdue. J’ose : il ne faudra pas perdre une minute et oser les reformes pour les Bruxellois et nos enfants. Pour l’Echo, je donne une grande interview sur l’emploi, le budget, la mobilité, le logement, la sécurité et mentionne plusieurs de nos mesures.

« Je veux un centre fort pour contourner la gauche ».

Si le PS et Ecolo se maintiennent, le combat sera très difficile, car leurs programmes ne correspondent pas à ce que le MR veut faire à Bruxelles « Déjà, il va falloir assainir les comptes, car tout a explosé en dix ans, et pas uniquement parce qu’il y a eu des crises. Cela va être très dur, car cela va nécessiter des rationalisations de structures et des mesures d’écononomies. Mais je suis prêt à être impopulaire parce qu’on aura porté les bonnes réformes. Il faut oser dire aux Bruxellois que les années qui viennent ne vont pas etre faciles.« 

Emploi/Formation

« Si l’on prend les 253 régions au niveau européen, Bruxelles est 123e en termes de taux d’emploi donc on est loin derrière ». Parmi les mesures: une prise en charge immédiate des demandeurs d’emplois, des sanctions plus rapides et un plus grand nombre de personnes formées. « Ce nombre diminue d’année en année. Il y a là aussi un choix budgétaire qui risque de ne pas être populaire, c’est de n’investir que dans les formations qui fonctionnent. Aujourd’hui, trop de formations disponibles ne mènent pas à l’emploi.

On veut financer les formations au prorata du taux de remise à l’emploi, en tendant davantage la main aux entreprises comme en France. Je pense aussi que beaucoup de Bruxellois trouveront plus facilement des clients qu’un patron. Il faut faire passer de un à deux ans le temps où l’on peut bénéficier d’allocations de chômage pour lancer son entreprise. »

Droits d’enregistrement, entreprises, sécurité, ….

Dans son programme, le MR prévoit la révision progressive des taux de droits d’enregistrement de 12,5% à 3% pour faciliter l’accès à la propriété. Réaliste? Pas sur le temps d’une mandature, admet David Leisterh qui évoque l’exode grandissant des classes moyennes.

D’où la volonté de s’aligner à terme sur la Flandre en matière de droits d’enregistrement et de les suivre sur la « garantie logement » pour les primo-acquéreurs, ce qui consiste à garantir la partie du prêt bancaire excédant 90% de la valeur du bien. « Si on ne fait pas pareil au minimum là-dessus, on va perdre, j’en suis convaincu. Il faut le voir comme un investissement parce que si les ménages restent, ce sont des ressources fiscales qui ne partent pas. »

David Leisterh ne nie pas l’existence d’une crise du logement. Pour lui, celle-ci est la conséquence de la rareté de l’offre et la priorité est donc d’accélérer la délivrance des permis. « Aujourd’hui, on y perd trois fois: plusieurs milliers d’emplois qui ne sont pas créés en raison de la lenteur des constructions et rénovations. La rénovation du bâti, à l’origine de 60% des émissions de CO2, est trop lente. Et il y a 3.400 unités de logements construites en un an alors qu’il en faudrait 40.000 d’ici 2030« , chiffre David Leisterh qui ne veut pas entendre parler d’encadrement des loyers.

« On a étudié ce qui s’est fait à Paris et à Stockholm. Cela crée un marché parallèle et une diminution drastique du nombre de mises en location. »

On enchaîne sur les entreprises, dont la création baisse à Bruxelles, devenue selon David Leisterh « une terre d’incertitudes pour ceux qui veulent y investir ». D’année en année, trois élements reviennent dans les mémorandums de Beci: la sécurité, la mobilité et le cadre de vie, singulièrement la propreté, rappelle le libéral qui prône là aussi des réformes claires.

Pour la sécurité, il concède que Bruxelles n’a pas toujours la main: oui, le Fédéral doit revoir la norme KUL (qui définit la subvention fédérale pour chaque zone de police) et il faut plus de magistrats. Mais il cible les partis de gauche qui refusent de renforcer l’arsenal pénal. « Les policiers que je rencontre souffrent de la dévalorisation du métier. Tout le secteur est vilipendé dès qu’un agent fait quelque chose de travers. Et surtout dès qu’ils chopent l’auteur d’un délit, ce dernier est de nouveau librement en balade dans la rue le lendemain. Cela ne donne pas envie de s’investir. Lors de l’opération coup de poing à la Gare du midi en septembre dernier, 56 personnes ont été interpellées. Le lendemain, 47 étaient relâchées. »

Travailler avec le privé

Aux yeux de David Leisterh, cet appauvrissement qui va de pair avec une baisse des recettes fiscales explique aussi les difficultés bruxelloises pour réaliser de grands investissements.

« Il y a quatre chantiers gigantesques qu’ils ne savent pas comment payer: le métro 3, la réhabilitation des égouts, les tunnels et la rénovation du bâti. Je crois qu’on ne doit avoir aucun tabou sur le financement de ces chantiers qui sont tous renvoyés au prochain gouvernement. Pour le moment, tout est financé avec de l’argent public, que ce soit des impôts ou des dotations. C’est idéologique. Alors que dans toutes les autres grandes villes, il y a aussi une main qui s’est tendue vers les investisseurs privés. Cela ne veut pas dire qu’on ne devra pas payer, mais cela permet de répartir le risque et la charge dans le temps« , argumente David Leisterh qui cite l’exemple du PPP pour le réaménagement d’une partie du Ring de Gand.

Le libéral se montre sévère vis-à-vis des partis qui plaident pour un refinancement de la Région-Capitale. Même l’augmentation de la part de l’IPP, une question de justice pour Bruxelles selon Sven Gatz, ne semble pas légitime aux yeux de David Leisterh.

« Bruxelles a été refinancée trois fois et il y a toujours des clés de compensation comme la dotation navetteurs. Si je me mets à la place des partis qui seront au Fédéral face à une telle demande alors que Bruxelles a quand même vachement mal géré ces dernières années, ça va être compliqué à vendre! Dans notre programme, on parle plutôt de responsabilisation des Régions parce pour l’instant c’est surtout le niveau fédéral qui profite de la remise à l’emploi. Derrière, il faut que les Régions chargées de l’accompagnement des demandeurs d’emploi retrouvent leurs billes. »

Retrouvez l’article complet dans l’Echo ici.

Sécurité : faire appel au corps de sécurisation et à l’armée

J’étais l’invité dans Bonjour Bruxelles sur BX1.

Deux nouvelles fusillades ont eu lieu ce week-end dans la capitale. “C’est presque trois fusillades par semaine“, déplore David Leisterh, chef de groupe MR au Parlement bruxellois. “Il y a régulièrement de gros problèmes d’insécurité.”

Selon lui, il faut commencer à prendre des mesures similaires à Anvers. “Je pense qu’il faut aller un pas plus loin, avec le corps de sécurisation et, pourquoi pas, l’armée“, continue-t-il. Le corps de sécurisation est une unité plus spécialisée et plus armée. “On ne peut pas laisser les gens vivre dans une telle terreur.

Concernant des renforts fédéraux, David Leisterh indique : “Il faut rappeler qu’il y a un Ministre-Président, avec des compétences plus fortes en matière de justice et de police, qu’il peut davantage convoquer.” Il précise : “Il faut montrer qu’il y a un chef en ville“.

Baisse de la note Standard & Poor’s

C’est catastrophique“, poursuit le chef de groupe MR. “On a une dette qui a triplé en dix ans de temps.”

L’image de Bruxelles en prend un coup.” Selon lui, des investissements doivent être faits “et on sait encore moins comment on va les financer“.

Il faut assainir le budget“, poursuit-il.

Élections régionales

Bruxelles a peut-être compris qu’après 20 ans sans libéraux, il fallait changer de camp.”

Interview complète à retrouver ici.

« Je suis prêt à être impopulaire en portant les réformes nécessaires pour Bruxelles »

Pour l’Echo, je dresse la situation sur Bruxelles et livre plusieurs mesures.

 

Même si le MR est toujours numéro uno à Bruxelles dans les sondages, David Leisterh reste prudent. Oui, il espère obtenir un mandat fort au soir des élections pour pouvoir mener une coalition de centre-droit. Non, les déboires internes de DéFI ne le réjouissent pas, assure-t-il. « Je veux un centre fort pour contourner la gauche ». Si le PS et Ecolo se maintiennent, le combat sera très difficile, car leurs programmes ne correspondent pas à ce que le MR veut faire à Bruxelles.

« Déjà, il va falloir assainir les comptes, car tout a explosé en dix ans, et pas uniquement parce qu’il y a eu des crises. Cela va être très dur, car cela va nécessiter des rationalisations de structures et des mesures d’écononomies. Mais je suis prêt à être impopulaire parce qu’on aura porté les bonnes réformes. Il faut oser dire aux Bruxellois que les années qui viennent ne vont pas etre faciles. »

On glisse que c’est Sven Gatz de l’Open Vld qui se trouvait à la manoeuvre pour le budget. « C’est la question piège à laquelle je dois pouvoir répondre. Un élément, que je ne voudrais pas vivre: ils étaient seuls comme libéraux et c’est un petit parti face à une série de ministres qui ont laissé leur budget déraper. Mais l’erreur peut provenir d’une absence de contrôles budgétaires à intervalles réguliers. Comme au Fédéral, il en faut tous les deux ou trois mois minimum. Je suis sur en tout cas qu’il n’attend qu’une chose, c’est qu’on puisse venir l’aider. »

Outre le budget, la réforme la plus urgente concerne l’emploi et la formation. « Si l’on prend les 253 régions au niveau européen, Bruxelles est 123e en termes de taux d’emploi donc on est loin derrière », indique David Leisterh.

Parmi ses mesures: une prise en charge immédiate des demandeurs d’emplois, des sanctions plus rapides et un plus grand nombre de personnes formées. « Ce nombre diminue d’année en année. Il y a là aussi un choix budgétaire qui risque de ne pas être populaire, c’est de n’investir que dans les formations qui fonctionnent. Aujourd’hui, trop de formations disponibles ne mènent pas à l’emploi.

On veut financer les formations au prorata du taux de remise à l’emploi, en tendant davantage la main aux entreprises comme en France. Je pense aussi que beaucoup de Bruxellois trouveront plus facilement des clients qu’un patron. Il faut faire passer de un à deux ans le temps où l’on peut bénéficier d’allocations de chômage pour lancer son entreprise. »

Droits d’enregistrement, entreprises, sécurité, ….

Dans son programme, le MR prévoit la révision progressive des taux de droits d’enregistrement de 12,5% à 3% pour faciliter l’accès à la propriété. Réaliste? Pas sur le temps d’une mandature, admet David Leisterh qui évoque l’exode grandissant des classes moyennes.

D’où la volonté de s’aligner à terme sur la Flandre en matière de droits d’enregistrement et de les suivre sur la « garantie logement » pour les primo-acquéreurs, ce qui consiste à garantir la partie du prêt bancaire excédant 90% de la valeur du bien. « Si on ne fait pas pareil au minimum là-dessus, on va perdre, j’en suis convaincu. Il faut le voir comme un investissement parce que si les ménages restent, ce sont des ressources fiscales qui ne partent pas. »

David Leisterh ne nie pas l’existence d’une crise du logement. Pour lui, celle-ci est la conséquence de la rareté de l’offre et la priorité est donc d’accélérer la délivrance des permis. « Aujourd’hui, on y perd trois fois: plusieurs milliers d’emplois qui ne sont pas créés en raison de la lenteur des constructions et rénovations. La rénovation du bâti, à l’origine de 60% des émissions de CO2, est trop lente. Et il y a 3.400 unités de logements construites en un an alors qu’il en faudrait 40.000 d’ici 2030« , chiffre David Leisterh qui ne veut pas entendre parler d’encadrement des loyers.

« On a étudié ce qui s’est fait à Paris et à Stockholm. Cela crée un marché parallèle et une diminution drastique du nombre de mises en location. »

On enchaîne sur les entreprises, dont la création baisse à Bruxelles, devenue selon David Leisterh « une terre d’incertitudes pour ceux qui veulent y investir ». D’année en année, trois élements reviennent dans les mémorandums de Beci: la sécurité, la mobilité et le cadre de vie, singulièrement la propreté, rappelle le libéral qui prône là aussi des réformes claires.

Pour la sécurité, il concède que Bruxelles n’a pas toujours la main: oui, le Fédéral doit revoir la norme KUL (qui définit la subvention fédérale pour chaque zone de police) et il faut plus de magistrats. Mais il cible les partis de gauche qui refusent de renforcer l’arsenal pénal. « Les policiers que je rencontre souffrent de la dévalorisation du métier. Tout le secteur est vilipendé dès qu’un agent fait quelque chose de travers. Et surtout dès qu’ils chopent l’auteur d’un délit, ce dernier est de nouveau librement en balade dans la rue le lendemain. Cela ne donne pas envie de s’investir. Lors de l’opération coup de poing à la Gare du midi en septembre dernier, 56 personnes ont été interpellées. Le lendemain, 47 étaient relâchées. »

Tolérance zéro

Alors qu’on a augmenté le nombre d’agents à Bruxelles-Propreté, la lutte contre les incivilités reste médiocre. Il faut renforcer cela, il en va de l’image de Bruxelles« , affirme David Leisterh qui pointe une cause idéologique au manque de sanctions. « À gauche, la mentalité est d’accompagner et de bisounourser la ville. Moi je crois qu’à un moment donné, il faut faire comprendre que non, ce n’est pas normal de jeter son papier par terre. »

L’un de ses slogans est de ramener du beau dans la ville. Bruxelles est-elle moche? « Certains quartiers ressemblent à des porcheries. C’est le cas tout autour de la Gare du Midi. Je ne suis pas fier de cela et je veux que cela change. On fait du porte à porte dans toutes les communes depuis cinq ans et c’est le sujet qui revient au moins seft fois sur dix. »

On l’interroge sur la fracture urbaine, avec des quartiers aux niveaux socio-économiques totalement différents. Échec de la mixité sociale? « Cela traduit un échec beaucoup plus lourd: 37,6% des ménages bruxellois sont en-dessous du seuil de pauvreté. Quatre enfants sur dix grandissent dans la pauvreté. Imaginez un seul instant que le ministre-président ait été MR depuis vingt ans. Ils nous flingueraient: regardez, les libéraux ont laissé les plus démunis être encore plus démunis. Mais c’est eux qui ne sont pas parvenus à créer un système socio-économique performant. »

Travailler avec le privé

Aux yeux de David Leisterh, cet appauvrissement qui va de pair avec une baisse des recettes fiscales explique aussi les difficultés bruxelloises pour réaliser de grands investissements.

« Il y a quatre chantiers gigantesques qu’ils ne savent pas comment payer: le métro 3, la réhabilitation des égouts, les tunnels et la rénovation du bâti. Je crois qu’on ne doit avoir aucun tabou sur le financement de ces chantiers qui sont tous renvoyés au prochain gouvernement. Pour le moment, tout est financé avec de l’argent public, que ce soit des impôts ou des dotations. C’est idéologique. Alors que dans toutes les autres grandes villes, il y a aussi une main qui s’est tendue vers les investisseurs privés. Cela ne veut pas dire qu’on ne devra pas payer, mais cela permet de répartir le risque et la charge dans le temps« , argumente David Leisterh qui cite l’exemple du PPP pour le réaménagement d’une partie du Ring de Gand.

Le libéral se montre sévère vis-à-vis des partis qui plaident pour un refinancement de la Région-Capitale. Même l’augmentation de la part de l’IPP, une question de justice pour Bruxelles selon Sven Gatz, ne semble pas légitime aux yeux de David Leisterh.

« Bruxelles a été refinancée trois fois et il y a toujours des clés de compensation comme la dotation navetteurs. Si je me mets à la place des partis qui seront au Fédéral face à une telle demande alors que Bruxelles a quand même vachement mal géré ces dernières années, ça va être compliqué à vendre! Dans notre programme, on parle plutôt de responsabilisation des Régions parce pour l’instant c’est surtout le niveau fédéral qui profite de la remise à l’emploi. Derrière, il faut que les Régions chargées de l’accompagnement des demandeurs d’emploi retrouvent leurs billes. »

Retrouvez l’interview complète ici.

Des réformes dès les 100 premiers jours

Pour La Capitale, j’ai donné une interview des mesures que nous allions prendre si nous montons au pouvoir durant la prochaine législature.

Nous monterons dans le Gouvernement si nous  avons un mandat fort de  l’électeur. Dans les 100 jours, je veux que les réformes en termes de marché de travail, de mobilité, de   délivrance de permis, de propreté et les grands chantiers soient lancées et déposées au Parlement. Les caisses de la Région bruxelloises sont non seulement trouées, mais, derrière cela, elle a contracté une multitude d’emprunts qui ont fait exploser la dette. Celle-ci a triplé en dix ans. Le gros enjeu, c’est de recréer de la capacité fiscale à Bruxelles et refaire fonctionner l’entreprise «Bruxelles». Nous avons plusieurs propositions.

D’abord, faire une réforme du marché du travail extrêmement rapide et efficace. Il faut s’assurer qu’il y  ait un « match » entre le  nombre de demandeurs  d’emploi et les métiers en pénurie. Deuxièmement, il faut s’assurer que les entreprises reviennent à Bruxelles. Actuellement, elles sont 3.000 à la quitter chaque année ! Elles crient régulièrement les solutions pour inverser cette tendance.Troisièmement, assurer  un sentiment de sécurité  qui soit total. On a main tenant des fusillades à la Toison d’Or, à la Gare du Midi et à la Gare du Nord. Pour moi, c’est la condition sine qua non : plus de policiers ; des policiers sur le terrain ainsi que des caméras ; des sanctions qui soientappliquées. Et enfin : refaire du beau à Bruxelles. C’est la propreté bien sûr et cela  nécessitera une réforme totale de Bruxelles Propreté. Il faut « magnifier » des endroits à Bruxelles. On n’y arrivera pas avec l’argent public car les caisses sont vides. Il faut tendre la main au secteur privé.

Retrouvez l’interview complète dans La Capitale.

Inquiétudes autour du budget bruxellois

Dans plusieurs médias, j’ai livré mes inquiétudes concernant les finances de la Région bruxelloise. En effet, nous sommes actuellement en train d’analyser les budgets au Parlement bruxelloise.

Une dette triplée en 10 ans

La dette de Bruxelles a triplé en 10 ans. Nous soulignons également l’absence de réformes fondamentales qui permettraient de rendre Bruxelles plus attractive pour les entreprises et la classe moyenne. Bruxelles hérite d’une situation résultant des vingt dernières années de gestion qui ne vous aide pas à disposer d’une Région qui va bien.

Des ministres se sont fait plaisir à dépenser de l’argent qu’ils n’avaient pas et aujourd’hui ils reçoivent la facture. Le nécessaire retour à l’équilibre ne vient pas et sera renvoyé non seulement à la prochaine législature mais à la prochaine génération.

Il y a toute une série de coûts cachés.

Il faut trouver des mesures d’économie et d’autres sources de financement, notamment pour le métro 3, comme la France l’a fait avec le projet de ‘Grand Paris’ . Il faut rationaliser. Je pointe ici la multiplication des infrastructures publiques qui coûtent très cher aux Bruxellois. Il faut arrêter de leur donner de l’argent sans vérifier que tout est bien utilisé. La dotation de Bruxelles Propreté a explosé au cours des dernières années. Est-ce que Bruxelles est plus propre?.

Gare du Midi : Le MR pointe l’absence de bilan du Ministre Maron qui passe entre les gouttes

La commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois s’est réunie ce mardi matin pour un échange de vues sur les problèmes d’insécurité dans et aux abords de la Gare du Midi.

Après avoir entendu le plaidoyer anti-fédéral du Ministre-Président Rudi Vervoort (PS), le chef de Groupe du MR bruxellois David Leisterh a réclamé par courrier la convocation en urgence de la Commission de la Santé et de l’Aide aux personnes pour y entendre le Ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo).

Pour rappel, il est compétent pour :

  • La santé (lutte contre les assuétudes) ;
  • La lutte contre le sans-abrisme ;
  • La santé mentale ;
  • La propreté…

Ces compétences sont capitales pour solutionner la problématique à la Gare du Midi (et ailleurs). Il nous faut des réponses ont martelé le Chef de Groupe MR, David Leisterh et le Député-Bourgmestre Vincent De Wolf.

David Leisterh (MR) : « Nous avons obtenu ce matin une double confirmation. Premièrement, le Ministre-Président avec Safe.brussels possède bien un rôle de coordination en matière de sécurité publique qui n’a pas été activé. Les statistiques et une enquête régionale de sécurité réalisée par BPS mettaient en lumière dès 2018 l’augmentation de l’insécurité dans les transports publics et en particulier dans la Gare du Midi ainsi que des problèmes de drogues. Le Ministre-Président devait se mobiliser dès ce moment-là. À la place, il a déclaré que Bruxelles n’avait aucun problème de sécurité ! »

Vincent De Wolf (MR) ajoute : « Bruxelles est en grand danger, le problème grave de la Gare du Midi s’exporte aujourd’hui dans les autres stations de métro où les usagers, dont les jeunes, sont confrontés à des personnes droguées qui à même le sol prennent du crack ou s’injectent des drogues dures. Si cette situation perdure, on peut vraiment s’interroger : Bruxelles a-t-elle encore un avenir ? »

David Leisterh (MR) poursuit : « Deuxièmement, les réponses données confirment de nombreux manquements dans le bilan du Ministre Alain Maron directement responsable en matière de sans-abrisme, de santé ou encore de propreté. Comment le Ministre explique-t-il que malgré le doublement du budget, le nombre de sans-abris a encore augmenté de 20% ces deux dernières années. Sur un budget de 55 millions d’euros, le housing first ne représente que 2,5 millions (soit 4,5%). La situation sur le terrain est aussi le résultat d’une absence de moyens en matière de répression de la malpropreté et d’un blocage idéologique. Des années de laxisme et de passivité ont conduit à ce résultat désastreux.

Nous avons un Ministre-Président qui ouvre le parapluie fédéral pour se couvrir et son collègue absent qui passe entre les gouttes. Toutes les responsabilités dans ce dossier doivent être établies. Alain Maron doit venir au Parlement pour débattre de la situation ! »

“La gare du Midi est une maison qui brûle et Rudi Vervoort la regarde brûler”

Interview pour La Libre Belgique.

Selon David Leisterh, chef de groupe MR au Parlement bruxellois, le gouvernement régional refuse d’exercer les compétences de sécurité dont il a hérité.

Et comment réagit Rudi Vervoort ?

À chaque goutte qui tombe, il tire le parapluie fédéral. Je ne suis pas d’accord. Il n’a peut-être pas toutes les compétences, mais lors de la dernière réforme de l’État, Bruxelles en a obtenu une large série en matière de sécurité. Elles ont d’ailleurs été traduites dans la création d’un énième organisme, safe.brussels, chargé de coordonner et d’assurer la sécurité des Bruxellois.

Il y a un patron à Bruxelles et c’est Rudi Vervoort. Mais il refuse d’endosser ce leadership politique en matière de sécurité. On voit le résultat. La gare du Midi, c’est une maison qui brûle depuis des années et que Rudi Vervoort regarde brûler. Si j’étais ministre-Président, ça fait longtemps que j’aurais réuni tout le monde.

Ridouane Chahid (PS) estime que la situation à la gare du Midi est due au désinvestissement du précédent gouvernement MR-N-VA.

En voilà un autre qui tire le parapluie fédéral. Bruxelles a été refinancée plusieurs fois. Où sont partis tous ces budgets ? On peut continuer à envoyer davantage de policiers à la gare du Midi mais si, dès le lendemain, les personnes arrêtées sont relâchées, ça n’aura pas d’impact. Cela vaut pour les délinquants et les sans-papiers. La réponse doit être plus dure.

Pour un sans-papiers qui commet un acte illégal, il doit y avoir une expulsion automatique. Et pour les délinquants, le fédéral plaide depuis longtemps pour des peines moins laxistes. On se retrouve, en Belgique, avec une image de paradis pénal, comparé aux pays voisins.

Que faudrait-il faire à la gare du Midi ?

Pour s’assurer qu’un quartier ne tombe pas en déliquescence, trois ingrédients doivent être appliqués : la répression, la réhabilitation et la reconstruction. Comme l’a fait Malines. Et sur ces trois points, à Bruxelles, le gouvernement s’est planté. Prenons aussi à la gare du Nord, où c’est tout aussi grave, si pas pire. J’y suis allé hier matin à 8 heures. Je tire mon chapeau aux travailleurs qui, tous les jours, descendent de leur train, traversent tunnels et trottoirs pour monter dans une des tours alentour, car c’est extrêmement dangereux.

Une fois que vous avez réprimé, que faites-vous ?

Le second ingrédient, c’est la réhabilitation, l’accompagnement social, comme cela s’est fait à Malines aussi, avec la réorientation vers l’emploi. Là aussi, à Bruxelles, l’échec est considérable. Le dernier angle, c’est la reconstruction. Il faut faire du beau là où c’est moche. La gare du Midi, c’est l’une des plus moches en Europe.

Comment réhabiliter la gare du Midi ? Plusieurs projets existent depuis des années, comme le nouveau siège de la SNCB. Il y a aussi un projet de contrat de rénovation urbaine du gouvernement.

Il faut s’assurer que les procédures urbanistiques soient beaucoup plus rapides et efficaces. À Bruxelles, il faut en moyenne 2 à 3 ans de plus qu’en Flandre et en Wallonie pour avoir un permis. Si vous y ajoutez une certaine paresse politique, certains projets prennent au moins 20 ans.

Métro : privé et public main dans la main

Des Bons d’Etat bruxellois

Parce qu’il ne suffit pas de blâmer l’autre pour dire qu’on a la solution. Parce qu’il faut aussi être capable d’en produire, des solutions : je vous propose celle-ci pour Bruxelles. Je me réjouis de vous lire.

Les Bons d’Etat émis cette semaine (au rendement net de 2,81% sur un an – avec un précompte mobilier de 15% au lieu de 30%) sont déjà un succès.

Le constat est pourtant là depuis longtemps : l’épargne des Belges est importante.

En parallèle, la situation financière des pouvoirs publics s’aggrave dangereusement.

Des réformes substantielles s’imposent dans de nombreux pouvoirs publics mais en parallèle des éclats de génie doivent permettre de relancer des états ou des régions qui peinent à proposer des projets structurants, ambitieux, porteurs d’emploi, de richesses et d’avenir.

C’est le cas par exemple de Bruxelles : la dette a triplé en 10 ans et le déficit est énorme.

Conséquence : le seul projet structurant de Bruxelles, son métro, est en danger de mort.

Ce projet est pourtant capital pour rattraper le retard de Bruxelles en termes de mobilité.

Le métro permet aussi de changer le visage de quartiers et de ses habitants en apportant une solution de mobilité efficace. Demandez plutôt aux habitants d’Evere ou de Schaerbeek comment ils font pour rejoindre Uccle ou Forest en moins d’une heure.

Mais ce métro – comme d’autres projets dont Bruxelles aurait besoin – ne pourra pas se financer uniquement avec de l’argent public issue des impôts des travailleurs et des entreprises. Et il est hors de question de taxer plus encore.

Néanmoins, Européens, Bruxellois, navetteurs ont besoin de ce métro.

Et justement : Européens, Bruxellois, navetteurs ont peut-être envie de placer leur argent dans un projet structurant pour Bruxelles.

A Paris, ils l’ont fait : pour financer le Grand Paris Express la Société du Grand Paris a émis des émissions obligataires qui s’inscrivent par ailleurs dans le cadre des Green Bonds Principles.

https://lnkd.in/eXvHesBg

Bruxelles n’est pas Paris.
Mais Bruxelles vaut bien un métro.

Sortir de la culture de l’excuse pour rentrer dans la culture du résultat

Sur Vivacité, j’ai souligné l’importance de sortir de la culture de l’excuse pour rentrer dans la culture du résultat.

Propreté, enseignement, sécurité

Tout d’abord, on veut un Bruxelles plus propre et plus beau. Le bel exemple, c’est la Gare du midi. Ensuite, Bruxelles doit tourner autour d’une école performante autour de laquelle on crée de l’emploi là où il y en a pas. Finalement, chaque femme qui rentre tard le soir ne doit plus avoir peur et ne contre aucune difficulté, comme par exemple à la Gare du Midi ou dans certains quartiers.

Un autre projet est possible pour Bruxelles

Durant ces 20 dernières années, le Gouvernement bruxellois a utilisé des recettes qui n’ont pas fonctionné. Nous voulons expliquer à toutes celles et ceux qui ont voté PS pendant des années que leur projet ne fonctionne pas. Nous, nous avons un projet qui vise, non pas uniquement à garder ces classes moyennes qui quittent Bruxelles chaque jour, mais surtout, à créer de la classe moyenne. Faire en sorte que celles et ceux qui cherchent un emploi ou qui cherchent à sortir d’une situation parfois un peu difficile depuis trop longtemps, parfois de génération en génération, puissent en sortir. Selon moi, les recettes socialistes n’ont jamais réussi à résoudre ces problèmes.

Retrouvez l’interview complète ici.

Destruction du Palais du MIDI : réaction et nos propositions

Il nous revient que le Gouvernement bruxellois va décider de la destruction d’une partie du Palais du Midi dans le cadre de la future ligne 3 du Métro.

Le MR Bruxelles tient à réagir en 3 points :

1. Nous demanderons au Parlement toutes les études qui prouvent qu’aucune autre option n’était possible.

Plusieurs experts nous ont contactés pour nous expliquer l’inverse. Nous voulons la lumière. Ainsi, nous soutenons la demande de classement du bâtiment demandée par l’ARAU dans le sens où la transparence n’a toujours pas été faite sur l’étude et le résultat des possibilités techniques différentes à la disposition des ingénieurs pour éviter cette destruction.

2. Dans l’hypothèse où la destruction du Palais sera bien actée, nous demanderons, au Parlement, une indemnisation maximale des commerçants, habitants, associations pour lesquels la destruction du toit signifie la fin d’un rêve entrepreneurial, sportif ou de vie. Jamais la destruction du toit n’a été prévue dans les discussions autour du Métro 3. La stupeur est totale et il est un minimum que la Région les aide à surmonter cette épreuve qui s’apparente à un rêve brisé.

3. Nous apprenons que certains refuseraient d’offrir la possibilité aux commerçants de revenir dans leurs locaux une fois les travaux terminés. Cette possibilité doit absolument être offerte.