Actionnariat salarié : redonner un sens au travail

Cette semaine, au travers de plusieurs interviews dont celle de votre serviteur, le Trends-Tendance revient sur la proposition de développer l’actionnariat salarié. Article ICI.
On a souvent eu l’occasion d’en parler au travers de lives FB ou de visites de terrain mais concrètement de quoi s’agit-il ?

Origine de l’actionnariat salarié

L’idée ne vient pas de moi mais de De Gaulle déjà et a pour objectif de permettre aux employés d’une entreprise de se sentir davantage partie prenante de l’évolution de la société dans laquelle ils investissent une (très) grande partie de leur temps.

Comment mettre en place l’actionnariat salarié

Comment ? En leur permettant (à tous les employés – du cadre à l’ouvrier) de faire partie, de près ou de loin, de l’actionnariat de leur boite. Les formules pour y arriver existent déjà et sont nombreuses mais souvent trop compliquées et c’est ce qu’on propose de simplifier. En effet, plusieurs sociétés permettent déjà à leurs employés soit d’acheter une partie des actions du CEO (qui les revend), soit d’avoir une participation aux dividendes, soit, soit… les formules sont nombreuses et doivent le rester pour maintenir la liberté de choix des employeurs.

Infaisable ?

Outre que ça existe déjà et se développe de plus en plus (voir l’article), l’actionnariat salarié (ou populaire, je préfère) est une ambition. Il y a de nombreuses étapes avant. Aussi, jamais je ne voudrais que ça soit imposé aux entreprises, en tant que libéral je pense que les sociétés doivent rester libres de choisir cette option.

Sérieux comme ambition ?

Aujourd’hui, les salariés sont souvent associés aux pertes (via des licenciements ou autres) mais rarement aux gains. Si une société veut attirer des talents (et remporter cette bataille des talents que beaucoup de secteurs connaissent), elle doit pouvoir proposer cette voie de l’actionnariat populaire.
Le raisonnement est simple : dans la mesure où les salariés bénéficient des fruits (dividendes et plus-values) liées à leur actions dans l’entreprise, ils reçoivent une partie des bénéfices qu’ils permettent de générer. A l’inverse, ils sont attentifs à ce que l’entreprise puisse continuer à générer du bénéfice et verser des dividendes et à ce que sa valeur augmente.
D’un autre côté, les actionnaires acceptent de diluer leur participation dans l’entreprise (et donc de percevoir moins de dividendes, d’avoir une proportion moindre de l’appréciation de la valeur de l’action et/ou de perdre une partie de leur droit de contrôle), mais ils bénéficient en échange, comme les salariés, de l’alignement plus grand des intérêts de ceux qui travaillent dans l’entreprise et qui ont, comme eux, intérêt à ce que les bonnes décisions soient prises pour développer le projet de l’entreprise, assurer sa capacité à créer des bénéfices et à créer de la valeur.
Le débat entre le facteur capital et le facteur travail, souvent présenté comme polarisé prend dès lors une nature profondément différente en créant une véritable troisième voie : la participation entre les deux parties prenantes, en reconnaissant l’apport singulier de chacun et la nécessité d’aligner leurs points de vue. Le débat quitte le terrain de la confrontation (on prend le parti de l’un ou le parti de l’autre) pour entrer dans celui de la conversation sur le projet commun à développer pour que le facteur travail et le facteur capital puissent être chacun reconnu dans son apport unique et singulier.

Personne ne veut de ça ?

Au contraire, je pense qu’il y a une réelle attente de la société à cet égard :
• Donner un sens plus important au travail.
• Permettre une rémunération plus équitable des apports de chacun.
• Répartir de manière plus juste les fruits du développement
• Favoriser l’éclosion d’un véritable éco-système de start-ups et de PMEs en favorisant l’entrepreneuriat, l’innovation, la création de valeur et l’emploi.
• Aligner les intérêts de chacun sur la nécessaire inclusion des nouveaux défis (et des nouvelles externalités) qu’ils soient environnementaux, sociaux ou sociétaux.
• Permettre l’émergence de nouvelles formes de conversations entre les actionnaires et leurs mandataires ou représentants (conseils d’administration et dirigeants d’entreprise) et les salariés.

Deux exemples ?

A. Ces derniers temps je rencontre de nombreux jeunes qui se lancent à plusieurs dans la création d’une start-up. Souvent, les moyens leur manquent au début ou ils ont du mal à recruter des talents dans leur secteur (tech par exemple). Plusieurs m’ont déjà contacté pour comprendre comment faire pour ouvrir une partie de leur actionnariat (pas au début mais à terme) afin d’attirer de potentielles recrues qui hésitent à venir chez elles.
B. Mon rêve serait que cette option ne s’arrête pas aux cadres d’entreprises mais puisse aussi être offerte au travailleur qui se lève tous les matins pour aller travailler à la caisse d’un supermarché : savoir qu’il « possède » une (infime) partie de la boîte pour laquelle il travaille ou que si cette boite fonctionne bien, il en touchera un résultat plus élevé en fin d’année, décuplera, j’en suis sûr, son envie d’aller travailler et lui apportera un mieux-vivre au travail, le tout dans une époque où le burn-out semble gagner en importance.
–> En 2022, cette idée est différente, apporte une nouvelle voie et vie à la valeur travail. Sans être imposée, elle doit être davantage permise à celles et ceux qui veulent (un peu) révolutionner positivement, le sens qu’ils donnent au travail qu’ils effectuent (le salarié) ou qu’ils proposent (l’employeur).

Faire une tabula rasa des administrations bruxelloises

En place depuis presque deux ans à la présidence du MR Bruxelles, je ne le cache pas : 2024 est déjà dans les têtes. Pour la DH, je souligne que, dans beaucoup de communes, les libéraux sont affaiblis par le dernier scrutin.

Se reconstruire et s’implanter

Le MR Bruxelles doit se repositionner, voire se reconstruire, s’il veut « assurer une présence libérale à tous les niveaux de pouvoir », quitte à négocier avec les verts et les rouges bruxellois pourtant tant critiqués depuis les bancs de l’opposition régionale. C’est notamment le cas à Schaerbeek, sixième plus grande commune du pays, où le MR ne compte qu’un seul élu.

« On a perdu pas mal de bastions. Koekelberg est un bel exemple, Molenbeek et Anderlecht aussi. Mais on veut vraiment entrer dans des majorités, là où nous sommes presque absents. On veut vraiment s’implanter à Schaerbeek et Saint-Gilles. Il y a aussi des virages à ne pas louper. À Auderghem, Didier Gosuin (Défi) est parti, on sait qu’il y a une possibilité. Un virage qu’on avait probablement négligé, c’est aussi celui de la diversité sociologique de Bruxelles. Il y a une série de quartiers qu’on avait délaissés alors qu’ils logent beaucoup plus de libéraux que ce qu’on ne le croit. On compte sur la nouvelle génération à ce niveau-là. »

Modifier en profondeur les administrations bruxelloises

Cela fait près de 20 ans que le MR est dans l’opposition à Bruxelles. Pour le Président des libéraux bruxellois :  « Il y a un choc des visions entre celle des libéraux et celle des autres partis. Si on est amené à se retrouver autour d’une table pour négocier, ça ne sera pas si simple que cela. Bruxelles s’est sclérosée avec le temps. On y a ajouté des couches d’administration qui ont rendu le navire bruxellois plus lourd, plus lent et difficilement navigable. On demande une ‘tabula rasa’. »

« Prenons le secteur de la construction. Il faut en moyenne entre 30 et 60 mois pour obtenir un permis à Bruxelles. En Flandre et Wallonie, c’est 20 mois. Quand on est dans le secteur de la construction, on se retrouve face à perspective.brussels, à urban.brussels, à Bruxelles-Mobilité, etc. On a rendu l’administration trop lourde et lente, et pas attractive. Si on veut donner à Bruxelles un horizon qui a un peu de gueule, il faudra tout remettre à plat, au niveau des communes, des administrations et du politique. Il faut une ‘Muette de Portici’ dans le théâtre administratif et législatif. Bruxelles a une dépense publique bien plus élevée que les deux autres régions. Je ne comprends pas pourquoi on est moins rapide que la Wallonie et la Flandre où ils consacrent moins de moyens à l’administration. Ceux qui sont aux commandes à Bruxelles se sont plantés quelque part. On doit arrêter de croire qu’on ne peut pas faire quelque chose parce que la procédure est trop longue. Bruxelles peut être rapide et efficace. C’est à nous de tout mettre à plat et supprimer une série de couches. »

 

Retrouvez l’article complet ICI.

Formation : des propositions pour Bruxelles

À Bruxelles, le nombre d’offres d’emplois a augmenté de plus de 88% entre 2020 et 2021 alors que, sur la même période, le nombre de chômeurs demeure inchangé.

Une approche de formation chirurgicale

Je propose plusieurs pistes de solution.
Tout d’abord, je souhaite développer une approche de formation plus chirurgicale, plus locale : on connait les quartiers à Bruxelles ou malheureusement le taux de chômage est élevé d’année en année. Il faut, comme ça a été fait à Malines, y amener sur place les lieux de formation (ou au minimum des lieux qui informent où les formations se trouvent), idéalement en partenariat avec des entreprises (j’y reviens plus bas). En effet, demander à un demandeur d’emploi de tel ou tel quartier de vous citer un lieu de formation près de chez elle/lui, je ne suis pas sûr que vous aurez une réponse. Un peu comme les vaccibus, il faut amener les clefs de la solution au coeur des quartiers en s’assurant qu’un écosystème formateur se développe là où c’est le plus nécessaire à Bruxelles. C’est un investissement mais ce sera payant. Il y actuellement des maisons de l’emploi partout dans Bruxelles (dont plusieurs sont fermées – en tout ou partie – depuis presque 2 ans. En reconcentrer certaines là où c’est le plus nécessaire est une piste neutre budgétairement.

Ecole des Arts et Métiers, accompagnement d’entreprises, sanctions

Ensuite, il faut revaloriser l’Ecole des Arts et Métiers pour qu’elle devienne un véritable lieu d’excellence qui donne autant envie de s’y inscrire que d’autres grandes écoles à Bruxelles (ou ailleurs).
Je veut également accompagner les entreprises pour qu’elles deviennent des entreprises formatrices et qu’elles soient elles-mêmes pourvoyeuses de formation clés. Il s’agit d’une proposition sur laquelle le MR Bruxelles reviendra prochainement plus longuement avec Clémentine Barzin.
Enfin, si après 2 ans un demandeur d’emploi refuse deux formations/emplois : il faut sanctionner.