L’emploi doit être le moteur du redéploiement à Bruxelles

En termes de taux de chômage, Bruxelles est la 221e région sur 257 en Europe. Quand on est la capitale de l’Europe, on doit avoir vocation à être beaucoup plus haut dans ce classement !

L’emploi doit être le moteur du redéploiement à Bruxelles. Il n’est pas acceptable qu’Actiris identifie 83.000 métiers inoccupés alors qu’il y aurait 86.000 demandeurs d’emploi. Nous avons des propositions claires et évidentes qui doivent aider à augmenter le taux d’emploi et le nombre de formations à Bruxelles. Parmi celles et ceux qui peuvent aussi aider à créer de l’emploi à Bruxelles, il y a les indépendants de notre région. Pourtant, ils ont connu tellement d’obstacles ces dernières années : tunnels, attentats, Ukraine, inflation, Covid une fois, Covid deux fois et puis Good Move, le plantage de cette législature. Nous avons demandé une commission spéciale pour aider, depuis Bruxelles, tous ces créateurs d’emploi. Les finances bruxelloises sont de plus en plus dans le rouge. Diminuer le taux de chômage et oser des réformes structurelles sont la clé pour retrouver une base saine dans une Région, Bruxelles, dont beaucoup rêveraient d’avoir le nom.

Plus d’infos

Budget : un déficit et une dette qui se creusent

Depuis 2016, les chiffres sont de plus en plus inquiétants. En moins de 10 ans, la dette a triplé : elle atteint près de 13 milliards d’euros 📉. Sans grande surprise, la dette d’aujourd’hui sont les taxes de demain. La clef du succès pour répondre à cette problématique ? L’emploi, en intégrant au mieux les entreprises car c’est plus de 83 000 métiers qui sont inoccupés alors qu’il y a 86 000 demandeurs d’emploi. Pour rencontrer cet enjeu, il faut fixer un cap et changer de méthode. Nous avons des réformes concrètes sur la table !

Un déficit et une dette qui se creusent

En 2016, le Gouvernement bruxellois hors emprunts, hors amortissements recevait plus ou moins 4,1 milliards d’euros et dépensait plus ou moins 4,25 milliards. Le déficit à la fin de l’année est donc de 150 millions. Malheureusement, ce déficit se creuse au fur et à mesure des années.
2017 : 200 millions €
2018 : 600 millions €
2019 : 1.000 millions €
2020 : 1.200 millions €
2021 : 1.700 millions €
2022 : 2.000 millions €
En d’autres termes, le Gouvernement bruxellois a dépensé en 2022 2 milliards en plus que ce qu’il ne recevait. Ces déficits réguliers provoquent un emballement de la dette. Bruxelles passerait d’une dette en 2016 de 4,7 milliards à 13 milliards en mai 2024.

Quelques pistes de solutions

Pour David Leisterh, il existe plusieurs pistes de solutions pour tenter d’améliorer les finances bruxelloises. Premièrement, le Chef de groupe au Parlement bruxellois recommande l’utilisation de spending review. Ensuite, via Optiris, il faut rationnaliser la machine administrative bruxelloise qui est devenue trop volumineuse. Enfin, la politique des subsides doit être contrôlée. Certains subsides sont correctement calibrés, contrairement à d’autres. La politique des subsides est passée de 200 à 800 millions d’euros en quelques années. 800 millions, c’est le budget d’Actiris.
« La confiance des Bruxellois, elle se gagne, et elle se gagne durement. Elle nous a été donnée à toutes et tous ici, au Parlement bruxellois, et nous devons en être dignes. Nous, les libéraux, nous estimons que quand on s’appelle Bruxelles et qu’on est la capitale de l’Europe, on se doit de montrer l’exemple.« 

Tolérance zéro envers les personnes qui attaquent les policiers

Ces derniers jours, plusieurs actes de violence ont été commis à Bruxelles (violence rue Lemonnier, attaques multiples au couteau, etc.). J’en parlais dans l’émission « Premier sur l’info » de LN24 à retrouver ici.

La politique a un rôle à jouer

Les politiques doivent instaurer une approche politique publique très ciblée sur certains quartiers où on sait qu’il y a un taux de précarité, de désœuvrement qui est élevé depuis de nombreuses années, qui peut mener parfois à un sentiment d’insécurité ou à des faits d’insécurité qui sont de plus en plus lourds.
La responsabilité du Gouvernement bruxellois est écrasante en la matière. On ne peut pas constater que ça se passe mal dans certains quartiers depuis parfois 10, 20 ans, et en parallèle, ne pas également constater qu’on n’y a pas apporté les politiques de cohésion sociale efficaces pour éviter cela. Il existe des tas de villes qui ont connu des quartiers à forte difficulté, comme on le connaît maintenant à Bruxelles, et qui ont appliqué en fait une recette en trois ingrédients :
1. Une justice très forte avec une sécurité renforcée.
2. Une approche de cohésion sociale extrêmement puissante autour de l’école, avec aussi des éléments de formation professionnelle, d’insertion professionnelle, de création sur l’emploi.

3. Une rénovation urbaine. Faire du beau là où ça n’est pas beau. Faire une politique similaire à celle de New-York de l’“anti broken window” (anti vitres brisées). Lorsque quelque chose ne se passe pas bien, il faut rénover afin de maintenir une belle ambiance, dans une belle atmosphère.

Tolérance zéro

D’autre part, nous souhaitons instaurer la tolérance zéro envers les personnes qui attaquent les policiers. Il est inenvisageable de concevoir une ville où les crimes envers la police restent impunis.

Notre groupe veut être le réveil matin du Gouvernement

Ce samedi matin, David Leisterh, député bruxellois et président du MR Bruxelles, a été désigné chef de groupe du MR au Parlement bruxellois.

Tout d’abord, je tiens à remercier Georges-Louis Bouchez pour sa confiance. J’aurai à cœur de travailler en équipe, avec tous les députés, pour faire progresser notre parti à Bruxelles.

Je souhaite aussi saluer le travail accompli ces dernières années par Alexia Bertrand, souligne le nouveau chef de groupe. Si nous sommes aujourd’hui la première force de proposition en matière d’emploi, de formation, de propreté, d’isolation du bâti, de simplification administrative,… c’est grâce au travail qu’elle a entamé.

Je suis heureux de travailler avec une équipe forte, rajeunie et pleinement engagée pour Bruxelles. Nos députés ont pleinement démontré leur capacité à maîtriser les dossiers et à se battre pour les Bruxellois.

Notre groupe veut être le réveil matin du Gouvernement: nous faisons face à un exécutif amorphe, qui n’est pas à la hauteur des enjeux majeurs que nous vivons aujourd’hui. Notre groupe va les marquer à la culotte pour exiger de meilleurs résultats pour les Bruxellois. Nous poursuivrons notre approche constructive en déposant des propositions.

Nous sommes à la veille de débats budgétaires où la Cour des comptes rappelle que l’endettement bruxellois s’affole. Mais surtout, nous sommes à un an et demi des élections de 2024. Nous avons les yeux rivés vers cet objectif: convaincre les Bruxellois que l’on peut changer de cap et engranger des résultats visibles pour améliorer leur quotidien. Nous avons les plus grandes ambitions pour Bruxelles !

Félicitations également à David Weytsman qui rejoint le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et à Alain Van der Elst qui devient député !

Limiter l’indexation des loyers : une mauvaise idée

Sur BX1, j’ai expliqué pourquoi la limitation de l’indexation des loyers est une mauvaise idée : PEB différent, lenteur administrative, etc.

Un PEB différent et des une lenteur administrative

Les normes pour le PEB sont plus strictes à Bruxelles qu’en Flandre et qu’en Wallonie. Pour un même bien, le PEB sera moins bon de 2 ou 3 notes à Bruxelles.

De plus, il faut trois fois plus de temps pour avoir un permis à Bruxelles, ce qui freine les ardeurs des propriétaires. La main d’oeuvre est également de plus en plus rare car, parmi les 134 métiers en pénurie, bon nombre proviennent du secteur de la construction. Il faut activer la formation et l’emploi pour, ensuite, avoir la main d’oeuvre qualifiée pour rénover.

Cohabitation : qui prend en charge la rénovation ?

La mesure souhaitée par le Gouvernement bruxellois ne répond pas à tous les cas qui peuvent se présenter. Exemple : si un propriétaire détient un bien situé au dernier étage d’un immeuble, que la principale source de déperdition d’énergie provient du toit, et que les autres copropriétaires (des autres appartements dans l’immeuble) ne veulent pas rénover le toit, la situation est délicate. Le premier propriétaire se retrouve dans l’incapacité de rénover.

Les propriétaires ne sont pas tous des riches entrepreneurs investisseurs

Il existe beaucoup de petits propriétaires. Dire que les propriétaires sont tous des riches entrepreneurs est une image dangereuse à renvoyer. Pour info, à peine 25% des propriétaires indexent leur loyer.

Ayant la chance d’être Président de CPAS, j’assiste à des profils variés. Dans la même heure, vous pouvez avoir un citoyen en difficulté de payer son loyer trop élevé, et, un propriétaire dont la principale ressource est justement un des loyers qui n’est pas payé par le locataire. Pour la même situation, vous pouvez avoir deux précaires.

 

Retrouvez l’interview complète ICI.

Fusillades : les premières victimes, ce sont les Molenbeekois

Molenbeek a subi sa 13e fusillade depuis septembre, c’est la 20e pour Bruxelles ! Les premières victimes, ce sont les riverains.

Réinstaurer le Plan Canal

Depuis que le Plan Canal a été négligé (apd 2019, après élections communales… ), les délits enregistrés ont explosé. Il faut le réactiver, c’était pas moins de 26 organisations autour de la drogue qui avaient été arrêtées en 2 ans. On voit le résultat aujourd’hui de ne pas avoir voulu poursuivre ce plan.
Un espoir existe pourtant. Prenons l’exemple de Malines, qui vivait il y a quelques années encore le même problème. Cela va nettement mieux désormais parce que les autorités communales sont passées par des solutions de sécurité dure mais aussi de formation, de rénovation urbaine, d’activation des jeunes par l’emploi, etc.
Article complet de la DH ICI.

Faire de Bruxelles une Copenhague bis

Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus à Copenhague.

Pourquoi Copenhague ?

1. Il y a 15 ans, Copenhague était une ville qui connaissait une situation de précarité et de taux de chômage élevés. Aujourd’hui, c’est une ville qui attire 1000 habitants supplémentaires par mois tant elle est inspirante et source d’emplois et de richesse.
2. L’attractivité d’une ville se juge à la manière dont elle est capable d’attirer des entreprises, des talents, des ménages, de l’activité et du confort. Pour y arriver, il faut travailler à la qualité de vie, la fiscalité, l’offre de divertissement mais le premier levier reste l’accessibilité. Ils ont du coup pris le temps, en 15 ans, de développer une mobilité réconciliée, intelligente et bien pensée où, si vous n’avez pas besoin de votre voiture, naturellement vous prenez le transport en commun ou un vélo parce que tout a été étudié pour (pistes cyclables sécurisées et confortables, offres de transport en commun solide).
Ces deux réussites sont le fruit d’une vision claire – tracée il y a 15 ans – visant à atteindre un objectif clair : être neutre en carbone en 2025.

Pour y arriver, en 15 ans, ils y ont appliqué une recette en 3 ingrédients

1. Créer un récit, un narratif, un horizon clair : leur objectif est d’avoir une ville zéro carbone en 2025. Ils ont développé à l’époque un plan tellement ambitieux mais réaliste à la fois que tous les partis du conseil communal l’ont voté. Une adhésion au projet était obtenue dès son entame. Au lieu d’imposer et donc d’opposer, ils ont cherché à adhérer. Bravo.
2. Incorporer dans cette belle histoire à la fois les pouvoirs publics, le secteur privé mais aussi les citoyens. Pour exemple, vu qu’ils sont près de l’eau, ils ont placé grâce des sociétés privées des éoliennes dont 50% ont été rachetées par les habitants de la ville… En parallèle, un hub de startups développant des nouvelles technologies en matières environnementales (et donc des emplois) grandit chaque jour au coeur de la ville.
3. Se baser sur des plans clairs, étudiés, concertés et précis, déclinés en clusters et en mesures, par quartiers. Tout le monde savait ce qui allait se passer dans son quartier (et ne le découvrait pas un matin en se réveillant). Intéressant par exemple de voir parmi ceux-ci comment ils ont faire de leur canal une vraie richesse.

Faire de Bruxelles une Copenhague bis

Tout n’est pas mauvais à Bruxelles mais alors que la Flandre a vu son ministre du Bart Somers désigné Ambassadeur du climat auprès de la Commission européenne, Bruxelles peine encore à s’imposer comme pionnière en la matière.
Faire de Bruxelles, une Bruxelles-la-Nouvelle ou une Copenhague bis, sans la Sirène mais avec Manneken Pis, bref une Bruxelles à qui le bleu irait tellement mieux n’est pas impossible mais il va falloir (beaucoup) travailler, et vite. Avec tout le monde.

Bruxelles est un mammouth infinançable à cause de ses structures

Le MR Bruxelles est entré en campagne ce dimanche 24 avril, à la suite de son grand congrès organisé au Docks Dome. Notre objectif est claire : se réimplanter dans le croissant pauvre de la capitale et ramener au bercail les libéraux ayant voté vert en 2019.

Pour l’Echo, je reviens sur nos objectifs et notre vision pour Bruxelles. À lire ici.

Une victoire en 2024 ne se décrète pas, cela se construit

Le PTB n’a pas le monopole du terrain. Nous aussi, nous devons être partout: au nord, au sud, au centre. Dans le croissant pauvre, le message s’adressera aux jeunes entrepreneurs. S’ils cherchent un parti qui veut les aider à lancer leur affaire et augmenter ce taux d’emploi d’à peine 60%, nous avons un projet pour faire de Bruxelles une pépinière de talents. Que les chaussées de Mons ou de Ninove soient tapissées en rouge au moment des élections, c’est quelque chose qui m’échappe.

A Sud, nous comptons récupérer les libéraux qui ont voté pour Ecolo en 2019. Quand on fait le bilan après 3 ans, Bruxelles est-elle devenue pionnière en matière de préservation de l’environnement ? Il faut me dresser le bilan des mesures prises à Bruxelles. Cette semaine, ils faisaient la chasse aux bornes électriques sauvages qui se multiplient faute d’infrastructure suffisante. Ils ont un plan de déploiement des bornes pour 2035. Pour nous, ils regardent l’heure sur une montre cassée.

Un tissu économique à revigorer

Le MR ne veut pas uniquement préserver la classe moyenne, mais aussi la créer. Il faut sortir de la culture de l’excuse pour entrer dans la culture du résultat. Ce n’est pas normal que l’aéroport de Zaventem cherche 1.000 personnes alors que c’est à 20 minutes de Molenbeek où le taux de chercheurs d’emplois est élevé. Beaucoup d’entreprises qui veulent se développer à Bruxelles ne trouve pas la main-d’œuvre.

Bruxelles n’a pas investi suffisamment des fonds européens dans la formation. À Malines, la création de la classe moyenne dans des quartiers difficiles s’est faite autour d’un cœur: une école d’excellence, avec de beaux bâtiments. Et autour, tu crées un biotope avec des services décentralisés d’Actiris et de Bruxelles Formation, une crèche pour s’occuper des enfants des parents qui se forment à côté. Tu amènes des asbl comme TADA ou Job Yourself pour susciter des vocations d’entrepreneurs. Le salut économique de Bruxelles passera entre autres par les jeunes des quartiers qui ont l’esprit d’entreprendre.

Bruxelles : une Région endettée

Il faut se poser la question de savoir où est passé l’argent du refinancement de Bruxelles. À partir de 2016, les dépenses augmentent et les recettes stagnent. Il y a eu une hausse du coût de la vie qui n’a pas été compensée par une hausse des personnes en mesure de contribuer. Mais il y a aussi les réformes de l’État qui ont fait de la Belgique et surtout de Bruxelles une région très compliquée. Et les gouvernements bruxellois successifs ont réussi à compliquer cela encore plus. On a créé des structures et des postes qui ont fait de Bruxelles un mammouth infinançable. Je ne vais pas stigmatiser une administration ici, mais je le dis clairement: si le MR est au gouvernement, il y aura une mise à plat des administrations.

Faire appel au privé pour le métro

La force publique n’est pas toute seule. Des acteurs privés sont prêts à mettre la main à la pâte pour faire progresser une ville plus rapidement. Comme à Genève, Bordeaux, Copenhague où ils ont fait de la gestion déléguée. En Flandre et en Wallonie aussi. Ce n’est pas une mesure dégueulasse. Il s’agit de confier la gestion de certaines lignes à une entreprise qui se paie selon un cadre réglementaire bien précis. Si l’on veut plus de bus, de trams et de métros à Bruxelles, on n’y arrivera pas avec l’impôt des Bruxellois, donc il faudra faire appel au privé.

Si nous sommes au pouvoir en 2024, nous poserons de nouvelles lignes sur la table, via la gestion déléguée», assure Leisterhqui prône notamment un prolongement de la ligne Herrmann-Debroux jusqu’au futur parking de dissuasion prévu en face de l’Adeps, dans le cadre de la démolition du viaduc.

Abattage rituel sans étourdissement: la position claire du MR

Nous sommes très très clairs. Si le texte arrive au Parlement bruxellois, on aura le même vote que celui que nous avons eu en Wallonie. J’ai visité les abattoirs d’Anderlecht avec l’esprit ouvert et j’ai vu les deux types d’abattage. Il n’y a pas photo. Au-delà du prescrit religieux, il y a le bien-être animal. J’entends les détracteurs de cette mesure qui estime qu’on se concentre trop là-dessus alors qu’il y a d’autres choses à faire en amont, notamment au niveau du transport. Il faut un plan global pour le bien-être animal, mais l’un n’empêche pas l’autre.

Mobilité : une immobilisme

Le discours pro-bagnole porté par certains, c’est quoi en réalité? C’est un discours qui vise à garantir que ceux qui ne peuvent pas faire autrement puissent utiliser leur voiture. On les stigmatise sans avoir créé un modèle alternatif assez crédible. Qu’on veuille diminuer l’impact de la voiture dans une grande ville, c’est le sens de l’histoire. Cette voie a été empruntée par un tas de villes depuis longtemps, tandis qu’à Bruxelles, il y a eu vingt ans de sommeil. Mais du jour au lendemain, on se réveille pour dire aux gens qu’il faut faire comme à Bordeaux, Amsterdam et Copenhague. Alors que c’est quelque chose qui se travaille, en marche accélérée parce qu’on ne peut plus attendre vingt ans. Avec un switch du jour au lendemain, vous imposez. Et en imposant, vous opposez.

LN24 : neutralité, e-commerce et budget des communes

Ce lundi 7 février, j’étais sur LN24 pour parler de divers sujets.

Des finances communales déprimées et déprimantes ?

Tout d’abord, nous avons parlé du budget des communes. J’ai posé deux constats. Un, quels sont les services que doivent proposer les communes. Ces dernières années, on a élargi la palette d’actions des communes. Est-ce ces dernières ont encore les épaules assez larges pour toutes les faire ? Deux, ce débat pose la question de la motivation que l’on alimente auprès des fonctionnaires et mandataires communaux. Ici, alors qu’il avaient des projets plein la tête, ces derniers doivent renoncer à ces projets faute de moyens financiers suffisants.

E-commerce : de l’innovation et du progrès encadré

J’ai ensuite régi aux propos de Paul Magnette concernant l’interdiction de l’e-commerce en Belgique. Tandis que le Président du PS veut la fin de l’e-commerce,  les libéraux veulent plus d’innovation et de progrès. Ne soyons pas dans la fermeture sur le monde et le déni des bienfaits d’un progrès encadré et accompagné, comme dans le dossier Uber.

Neutralité dans la fonction publique

Enfin, j’ai eu l’opportunité de parler du livre de Ed Hussein « Among the mosques » qui parle de l’influence du religieux sur le vivre-ensemble. Pour ce conseille musulman, il y a, dans des villes est villages anglais et écossais, des religions et communautés qui ont pris le pas sur le vivre-ensemble et les décisions locales.

La position du MR est claire : pas de port de signes conventionnels religieux dans la fonction publique. Il s’agit d’une question de neutralité, d’équité de traitement et de vivre-ensemble.

Revoir l’interview de LN24 

Généraliser l’actionnariat salarié lors du prochain accord interprofessionnel

Nous voulons généraliser l’actionnariat salarié lors du prochain accord interprofessionnel. Les employés et les employeurs ont un objectif commun. La crise sanitaire a chamboulé les repères habituels des sciences économiques. Le coronavirus pourrait modifier durablement notre approche des dépenses publiques, de la gestion des déficits, de la dette des États, de la politique monétaire…

Je souhaite redonner du lustre au concept de l’actionnariat salarié, un dispositif qui vise à faire entrer durablement les salariés d’une entreprise dans son capital.

Ne pas opposer employés et employeurs

Depuis trop longtemps, on oppose les employés et les employeurs alors qu’ils ont un objectif commun : faire fructifier les activités de leur entreprise. Il faut faire en sorte que les salariés aient autant d’intérêts financiers que les cadres à l’avancement de leur entreprise. Cette idée est défendue depuis des années par Warren Buffett.

Améliorer le cadre légal

Le cadre légal permettant d’intéresser les collaborateurs par une participation au capital existe déjà en Belgique. Mais, le mécanisme fonctionne mal, contrairement à certains pays voisins. Ce que je veux, c’est que la caissière de la supérette du coin puisse entrer dans cette logique tout comme le top manager qui reçoit des stock options. Je veux ouvrir cet actionnariat salarié aux classes moyennes et aux classes populaires. Début 2021, les partenaires sociaux doivent renégocier l’AIP, l’accord interprofessionnel, qui est toujours source de tensions. Il faudra notamment fixer la norme de majoration salariale pour deux ans. Va-t-on pouvoir ou non augmenter les salaires ? Et, si oui, de combien ? Ces dernières années, sous le gouvernement Michel, cette norme était de 1,1 %. Avec la crise actuelle, je ne veux pas revivre les années Di Rupo où il n’y avait pas eu d’augmentation salariale…. Avec l’actionnariat salarié, le MR propose donc que les entreprises puissent augmenter tout de même leurs employés, malgré le contexte économique difficile. Tout cela doit être négocié librement par les partenaires sociaux.

Des employés plus motivés

Le développement de l’actionnariat salarié doit concerner aussi bien les sociétés cotées en Bourse que les entreprises non cotées. La société EASI de Nivelles, spécialisée dans le secteur informatique et qui a été élue meilleure entreprise de l’année en 2019, pratique ce système. Les études sont claires : les employés qui en bénéficient sont plus motivés, il y a moins de turn-over et moins de licenciements. Les bénéfices ainsi redistribués par les entreprises vers leurs salariés seront naturellement défiscalisés. Pour moi, l’actionnariat salarié, l’actionnariat populaire, c’est l’avenir de notre système économique.

 

Retrouvez l’article de La Libre Belgique: ICI.