Il va falloir arrêter Good Move et nettoyer cette ville

J’étais l’invité de LN24 matin. Retour sur l’interview.

Sur LN24 et LN Radio, David Leisterh, tête de liste MR en Région bruxelloise et vice-président des libéraux francophones, était l’invité du “Café sans filtre” ce jeudi 6 juin.

À trois jours des élections, Maxime Binet a entamé les échanges avec une question directe : si Leisterh devenait le prochain ministre-président, que changerait-il en premier ? “La propreté de Bruxelles, au sens propre comme au sens figuré”, tranche le libéral. “Il faut remettre de la sécurité dans les rues, je suis désolé mais ce n’est pas le cas. Vous avez à nouveau besoin d’un shérif dans la ville. Et deuxièmement, il va falloir arrêter Good Move, et nettoyer cette ville”, répond l’homme politique. Le rôle de shérif de la ville, David Leisterh estime qu’il incombe au (futur) ministre-président. “Vous avez besoin d’envoyer cette image-là. Même si, dans les faits, il n’a peut-être pas toutes les compétences, c’est sa responsabilité. Il doit s’assurer que sa région est en sécurité”, complète-t-il.

Maintenant, on rigole de Bruxelles”, clame Leisterh. Son objectif : redonner une image positive de la capitale.

Maxime Binet pointe toutefois un obstacle de taille : Bruxelles n’a pas les compétences en termes de sécurité pour instaurer cette image de “shérif” du ministre-président. David Leisterh n’est pas d’accord. “S’il y a vraiment un problème de moyens, un problème au niveau de la justice pénale, il faut demander au Premier ministre d’avoir les moyens nécessaires”, avance-t-il.

Mais comment manier le budget pour entreprendre ces projets ? “D’abord, il va falloir remettre de l’ordre budgétaire. Après, à Bruxelles, il y a 670 institutions publiques. On pourrait avoir plus d’efficacité”, explique David Leisterh avant de poursuivre : “Il faut faire des économies”. Le troisième volet de son idée : recréer la classe moyenne à Bruxelles. Selon lui, c’est possible d’effectuer cela en quelques années afin de remettre Bruxelles debout.

Quid de la mobilité, qui est une thématique centrale de campagne à Bruxelles ? Le candidat libéral commence par s’attaquer à Good Move, le plan de mobilité de la Région de Bruxelles-Capitale. “C’est le plantage de cette législature”, dénonce-t-il. “Ceux qui vous disent aujourd’hui que la facture du métro a triplé [4,6 milliards actuellement, NdlR] ce sont les mêmes qui ont triplé la dette en quelques années. Donc vous me permettrez, depuis l’opposition, de revoir ces calculs”, déplore le membre du MR. Maxime Binet rappelle alors à son interlocuteur que c’était un ministre libéral qui gérait les finances publiques de Bruxelles durant 5 ans. “C’est lui qui s’est planté, ce sont les libéraux ?”, demande le journaliste. “Quand vous avez tous les autres ministres qui dépensent l’argent qu’ils n’ont pas depuis des années, c’est sûr que c’est très compliqué quand on est ministre des finances, tout seul, de gérer”, défend David Leisterh.

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