Bruxelles doit mettre au frigo son projet de taxe kilométrique intelligente

Il est hors de question d’ériger un mur fiscal supplémentaire aux portes de Bruxelles. Le MR s’y oppose fermement. Nous y serons favorables le jour où les pouvoirs publics offriront des alternatives de mobilité suffisantes aux navetteurs.

Il y a une partie du contrat avec le citoyen qui n’est pas remplie. Notre crainte est d’abord d’ordre économique. On ne peut malheureusement pas nier qu’il y a un tissu économique, wallon et flamand, qui dépend encore en grande partie d’une clientèle qui vient en voiture à Bruxelles parce qu’elle n’a pas le choix. Il faut donc veiller à ne pas basculer trop violemment. Il en va là de la richesse du poumon économique de la Belgique. L’autre crainte est d’ordre stratégique. Si on veut transformer une ville, il ne faut pas imposer sous peine d’opposer. Or, c’est précisément ce que fait le gouvernement bruxellois sur le péage urbain.

Développer des infrastructures de mobilité puissantes pour que la multimodalité soit possible

Le gouvernement bruxellois doit mettre au frigo son projet de taxe kilométrique intelligente. Ensuite, planchons sur des offres de mobilité alternatives à la voiture. La majorité des partis politiques cherchent à mettre les libéraux dans une case conservatrice de pro-bagnolards. Je fais partie de cette génération qui a beaucoup voyagé et qui voit comment certaines grandes villes européennes sont parvenues à développer des infrastructures de mobilité suffisamment puissantes pour que la multimodalité soit possible pour tout le monde. C’est précisément cela qui crée de l’adhésion. Et c’est cela que l’on reproche principalement à Bruxelles aujourd’hui, mais aussi aux responsables politiques de ces 30 dernières années. Regardons les faits : la dernière ligne de métro qui a été créée à Bruxelles, c’était il y a 20 ans.

 

 

Retrouvez l’article de La Libre: ICI.

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